Article mis à jour le 19 novembre 2020.
| Test réalisé à partir d’une version japonaise. |
Tout le monde connaît la célèbre émission « j’irai dormir chez vous ». Asa Project aussi, et quand le développeur, associé à Entergram, applique le concept sur PS Vita, c’est vraiment pas pareil ! Avec Karigurashi RenAi, le tandem livre là une comédie co-locative déjantée du début à la fin.
Le protagoniste de cette aventure, Takuma, est assez malchanceux : alors qu’il doit réemménager dans son village natal, il découvre que sa maison est en ruines. Alors qu’il se prépare à passer des nuits fraîches, ses quatre amies d’enfance proposent généreusement de l’héberger. Evidemment, impossible pour Takuma de choisir entre les quatre, il ira donc tour à tour chez tout le monde!
On va d’abord présenter Rito puisque c’est un cas à part dans ce titre. Celle-ci vit seule et fait office de tsundere de service, rejetant copieusement le héros pour cacher ses sentiments. Elle n’hésite pas à faire le coup du rideau dans son apart’ minuscule, ce qui bien entendu se retournera contre elle. L’occasion de faire remarquer, car c’est vraiment remarquable de nos jours, qu’aucune censure n’est à déplorer dans Karigurashi RenAi. Le jeu est CERO D et reprend les illustrations de l’original PC sans retouche stupide. Pour revenir à Rito, elle est en réalité hyper-jalouse, ce qui est très rigolo sur la fin de l’aventure.
Kyo a beau être la plus âgée, c’est une immense feignasse! Elle vit dans une chambre en perpétuel bordel, et c’est un festival de rire quand le héros doit dormir dedans. Mais la grande force de ce jeu, c’est qu’il met tout aussi en avant les familles des héroïnes que les héroïnes elles-mêmes! Ainsi la mère de Kyo est tout aussi oisive, et le père dépassé n’est pas mécontent quand Takuma est là pour filer un coup de main.
Mais la partie fantastique est la maison d’Ayaka : le père rêve d’expulser Takuma, la mère est une maniaque de la propreté et la sœur jalouse est hyper-effrontée. Avec un héros aussi peu bienvenu, les situations rocambolesques sont nombreuses et variées ! L’écriture de Karigurashi RenAi est impeccable de bout en bout, avec de bonnes blagues quasi-continues et un doublage remarquable. La personnalité de tous les personnages a été poussée à l’extrême, sorte de caricature géante de tous les vices et défauts imaginables. On a vraiment l’impression que ces personnages secondaires sont des personnages principaux, tellement ils font rire !
Il est aussi très bon sur le plan graphique, grâce à des dessins vraiment très fins et de très nombreuses illustrations acquises au cours du scénario principal. Ce tronc commun est assez long et parsemé de choix visant à gagner la sympathie des filles. Il y a donc ce petit jeu tactique pour viser telle ou telle fin, même si j’ai pu décrocher la liaison désirée sans problème. J’en avais d’ailleurs flaggé au moins deux, donc le multi-ending est très certainement possible, ce qui aide beaucoup le joueur.
Karigurashi RenAi est très nettement le meilleur visual novel de romance que j’ai pu voir chez Entergram. Le design est excellentissime, la censure est absente mais surtout le déroulement est beaucoup plus original et bien mieux maîtrisé que la moyenne. Karigurashi RenAi, c’est de la déconne à 120% avec une écriture génialissime et des personnages inoubliables. Il assure en somme un max sur les règles d’or du genre.
| + Excellent design
+ Point de vue original + Humour inépuisable + Personnages bien exploités + Aucune censure |
– Un peu trop linéaire
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