[Test] Pantsu Hunter: Back to the 90s, le point & click qui vise sous la ceinture

Article mis à jour le 9 octobre 2019.

Pantsu Hunter est un jeu d’aventure de type pointez-cliquez dont l’originalité réside dans le fait de nous faire vivre ou revivre les années 90 dans la peau d’un… fétichiste des petites culottes. Bien, le décor est posé. Sachez quand même, en tout bien tout honneur, que ma curiosité fut piquée à vif quand j’ai découvert ce concept, bien que je ne sois pas moi-même un maniaque des sous-vêtements féminins.

Les jeux au contenu coquin étant relativement attirants mais trop souvent bâclés au niveau technique, ce Pantsu Hunter méritait donc un test en bonne et due forme, surtout que, grâce à un kickstarter judicieusement mené, le développeur a tenu sa promesse de réaliser un portage sur PS Vita.  Saura-t-il égayer le cœur des joueurs de Vita Island, ou se contentera-t-il de faire enrager quelques groupes féministes sur les réseaux sociaux ? La réponse dans ce test !

Une réalisation qui sent un peu la crevette

Visuellement, Pantsu Hunter ressemble à un visual-novel dont le style reprend les codes des années 90. L’effet est tout a fait sympa, en plus d’être convaincant, et les trentenaires y trouveront leur compte en terme de nostalgie.

Pantsu Hunter test & avis PS Vita
Dans les années 90’s le survèt’ était de mise lorsqu’un match de foot était diffusé à la TV…  💪

Lecteur VHS, colorisations pastel, éléments d’interface fluos, visages proportionnés et traits discrets rappellent les animes d’il y a 30 ans. Coté technique en revanche, c’est un peu moins réussi et on peut aisément dire que Pantsu Hunter est en dessous des standards du genre. Un visual novel qui rame, c’est une grande première ! Alors que les animations sont dignes d’une présentation Powerpoint poussive, le jeu arrive à faire saccader les déplacements du curseurs ou encore à faire laguer le déroulement des dialogues sur certaines scènes.

pantsu hunter dialogues haruka
Comme tout vrai mâle qui se respecte le sait, seules les filles jolies, jeunes et minces savent porter des sous vêtements attirants…

Le peu de choses qui s’anime à l’écran retiendra quiconque de trouver des excuses aux développeurs de Pantsu Hunter. L’écran de loading est un véritable emblème de la pauvreté technique du titre. Trois points statiques en bas de l’écran. Rien ne bouge. On se demande si la console est encore vivante. Au bout de quelques minutes on la secoue. Ah, ouf le jeu n’a pas planté. Heureusement, il a juste sauvegardé son statut…

« Le dark souls des visual novels »

warning pantsu hunter
Ce warning, écrit dans un français difficilement interprétable est là pour avertir le joueur qu’il va en chier des ronds de chapeaux

Coté gameplay, Pantsu Hunter offre une expérience coriace et originale. Jugez plutôt : le jeu comporte 4 puzzles qui prennent la forme d’un appart de jeune fille célibataire. Comme dans tout bon film porno des années 90, la fille nous appelle pour lui rendre un service, et on débarque chez elle. Une fois dans son appart, on échange quelques mots, dans le seul but de trouver un prétexte  pour se retrouver seul dans sa piaule ou sa salle de bains. Une fois cette étape franchie, il faut alors fouiller partout dans ses placards, ses étagères, son journal intime ou ses livres de cuisine pour trouver culottes, shorty, maillots de bains, string et j’en passe, dans le but des les ramener chez soi pour les analyser.

pantsu hunter tiroir à culottes
Le saint-graal de tout Célestin : fouiller dans les tiroirs à vêtements d’une fille alors qu’on venait initialement rendre un service.

Mais attention ! Le moindre faux pas amènera le joueur à une mort certaine, soit par accident, soit parce que notre hôtesse va découvrir le pot au rose. Je le conçois, c’est creepy as fuck, mais au final, c’est assez drôle, en particulier parce que ces culottes se trouvent bien entendu dans des recoins fort farfelus.

Les enchaînements de clics doivent être réalisés dans un ordre précis pour pouvoir réussir à dérouler la saynète jusqu’à sa fin. Cette partie est ultra punitive, car la mort ou les accidents peuvent se cacher derrière n’importe quelle interaction.

Assez frustrant, cela oblige à rejouer les 4 niveaux des dizaines et des dizaines de fois pour réussir à cliquer sur chaque objet dans le bon ordre et dans le temps imparti. La mort est symbolisée par un simple écran noir affichant un texte descriptif.

Pantsu Hunter Game Over
Pantsu Hunter offre quelques bonnes excuse pour expliquer à vos amies en quoi le lavage du linge est une activité typiquement féminine

Les situations décrites se veulent certes loufoques. Il aurait été toutefois de bon ton d’accompagner cela d’artworks représentant les chutes, afin de motiver les joueurs les plus pointilleux à explorer les dizaines de branches possibles des différents scénarios. Egalement, j’aurais apprécié ne pas perdre ma sauvegarde (qui ne peut pas se faire en mode manuel) qui a supprimé l’ensemble de mes scénarios validés, sans crier gare.

Conclusion

Alors, faut-il craquer pour ce jeu ? Entre son ambiance et ses dialogues naïfs mais assez bien écrits, on passe un bon moment sans trop forcer, en particulier grâce à plusieurs surprises et des situations hilarantes.

Le héros de Pantsu Hunter ne lâche rien. Grand succès après 75 tentatives de vol de sous vêtements : il arrive finalement à rentrer dans une friendzone romantique et confortable.

En tant que véritable hommage aux bootlegs coquins qui se vendaient sous le manteau à l’époque des NES et des Megadrive, le prix à payer est d’accepter un certain amateurisme dans la réalisation. Je recommanderais donc ce titre aux fans de dating sim qui ont déjà poncé le catalogue AAA de la PlayStation Vita. Dans le cas où vous venez d’acquérir la console, tournez vous plutôt vers des titres qui montrent ce que la machine de Sony a dans les tripes… et laissez Pantsu Hunter pour plus tard.

Pantsu Hunter: Back to the 90s

9,99 €
5

Gameplay

3.5/10

Graphismes

7.0/10

Son

4.0/10

Durée de vie

4.5/10

Histoire

6.0/10

Les plus

  • Style fidèle aux années 80
  • Des situations cocasses
  • Jamais vulgaire malgré le thème
  • Jeu en français

Les moins

  • Réalisation amateur
  • Très -très- punitif
  • Traduction française peu soignée
  • Des sauvegardes qui se corrompent

CollecZone

Blogeur trentenaire, mon rêve d'enfance était de devenir testeur de jeux vidéo. Mes domaines de prédilection : l'arcade, les shmups, et les jeux d'aventures. Quand les batteries de ma Vita sont vides, je rédige des billets sur mon blog perso ou sur planetevita.fr !

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