22 avril 2024Si le studio Ktulhu Solutions ne vous dit rien, eh bien… c’est normal car à moi non plus. Mais comme cette équipe de développement est spécialisée dans les jeux pour adultes et que Metropolis: Lux Obscura est disponible sur notre chère PS Vita, on va regarder ça de plus près. Porté sur cette belle console portable par les habitués de Sometimes You, le titre est arrivé en avril 2018 chez nous dans un anonymat relatif, à une période où de moins en moins de jeux voyaient le jour sur la machine (lisez plutôt « où Sony était de moins en moins enclin à accorder leur grâce divine pour la publication »). Malgré tout, quelques irréductibles arrivaient encore à forcer le passage. Allez, allons voir ce que ça donne. Condition du test : réalisé majoritairement à partir d’une version PlayStation 4 puis sur PS Vita Bienvenue à Sin City Si vous avez apprécié la ville sombre dans laquelle Bruce Willis, Mickey Rourke ou Jessica Alba faisaient des leurs, vous ne devriez pas être trop dépaysés en lançant Metropolis Lux Obscura. L’univers noir et blanc saupoudré de quelques couleurs marquantes nous met vite dans l’ambiance malsaine qui va nous entourer tout au long de notre périple. Une porte de prison s’ouvre et on nous met dehors après des années passées pour un meurtre que nous avons toujours nié avoir commis. On se retrouve donc incarnant Jon Lockhart, ex-taulard de son état dans une histoire interactive retraçant un parcours vengeur. Nous voici immédiatement lâché par le jeu face à cette ville corrompue car Jon n’a pas de temps à perdre. On se retrouve ainsi sur la carte d’un quartier. Comme on peut rapidement le voir sur ce plan, il nous faut choisir plusieurs endroits au fil de l’histoire et interagir avec les différents protagonistes, que ce soit un parrain de la mafia, des prostitués ou des dealers. Le but : laver notre honneur et retrouver notre ex. Le style noir et blanc avec des transitions lentes et des cases de dialogues rappelle celles des comics et contribuent largement à l’immersion. On se prend facilement au jeu du suspens à essayer de deviner ce qui nous attend. Et justement c’est là un bon point à souligner, car suivant les choix et directions que nous allons prendre, le jeu n’aura pas la même fin (quatre au total), la rencontre avec certains personnages n’ayant même pas lieu. Pour un jeu plutôt court et se déroulant en vase clos, c’est plutôt appréciable et à souligner. En revanche le jeu n’est pas à forcément mettre entre toutes les mains, pensons notamment aux plus jeunes. Bien qu’elle ne soit qu’une histoire interactive, rien n’est édulcoré. Ainsi les phases de dialogues seront très imagées. Le titre fait la part belle à la violence, à la nudité et même aux actes asexuels. La classification de Metropolis Lux Obscura est PEGI 16. Sugar Crush dans ta face Si le titre de ce test vous a semblé étrange (bah pourquoi Candy Crush), c’était évidemment pour titiller la curiosité mais pas seulement. En effet, Metropolis Lux Obscura ne se limite pas à être une simple histoire interactive. Il y a également des phases de combat. C’est là où le soft se démarque. Dans la majeure partie des rencontres que nous allons faire, s’en suit LA BAGARRE. Nous basculons alors sur un écran de combat face à un ou plusieurs adversaires. Nous avons une jauge de vie, une jauge de colère et un plateau semblable au jeu mobile annoncé dans le titre. Il faut assembler divers objets ensemble jusqu’à faire associations de trois minimum afin d’infliger des dégâts à notre adversaire. Si certains jetons s’avèrent redoutables, celui du pistolet notamment, d’autres peuvent nous soigner. Attention tout de même car certains peuvent nous provoquer des dégâts en plus de ceux infligés par votre ennemi. Ce dernier quant à lui provoque des dégâts définis à l’avance tous les X tours de jeu en fonction de la difficulté. Le but est bien sûr de réduire les points de vie de notre adversaire à zéro avant que lui ne le fasse, sinon c’est le game over et il nous faut recommencer. À l’issue du combat et de notre nécessaire victoire, le jeu offre la possibilité de gagner divers power-up. Transformer le jeton « poing » en « poing barbelé », gain d’un pourcentage de soin tous les X tours, transformer des jetons, bref la liste n’est pas exhaustive. Ceci ajoute une plus-value intéressante à un système plutôt bien pensé. En tout cas bien qu’indirect, le plaisir de la confrontation se fait malgré tout ressentir et la joie de balayer son adversaire est bien au rendez-vous. Quelques précisions sur la version PS Vita Même si ce test a été réalisé en majorité sur PS4, nous avons fait en sorte de comparer les différences notables avec le version PlayStation Vita. Globalement, le portage reste fidèle mais Metropolis Lux Obscura souffre d’une adaptation textuelle un poil trop petite à l’écran de la portable. Cela est vraiment dommage, d’autant plus que le titre fait la part belle à de nombreuses bulles de dialogues. Notons également des temps de chargement un peu plus longs. Mis à part cela, le jeu profite de la fonctionnalité tactile de la PS Vita. Nous pouvons effectivement utiliser cette dernière dans bon nombre d’écrans, dont les fameuses phases de combat. Il est toutefois toujours possible d’utiliser les bonnes vieilles touches physiques. Conclusion Alors que peut-on reprocher à Metropolis Lux Obscura ? Si Red Art Games a bien distribué le soft au format physique sur PlayStation 4 (d’où la version de test, préférant le format boîte), malheureusement il n’aura eu droit qu’à une version dématérialisée sur notre chère PS Vita. C’est bien dommage car pour moi ce jeu avait largement sa place, au contraire de certains jeux bien moins qualitatifs ayant bénéficié de ce droit. Sinon, on pourrait reprocher une bande son qui n’est pas très marquante. Si elle accompagne bien les différents moments de l’histoire, elle n’est pas >>>