Rogue Aces est un jeu d’avion orienté arcade sorti la semaine dernière sur Vita et Nintendo Switch (et aussi sur PS4, le titre est Cross Buy). Il s’agit d’un jeu indé créé par Infinite State Games, un duo d’anglais talentueux et passionnés de retrogaming. Rogue Aces met l’accent sur le combat aérien, encore connu sous le nom de « dogfight ». Malgré ses graphismes typés 16 bits et son gameplay 2D, il ne s’agit donc pas d’un shmup à proprement parler, même si on pourrait lui trouver un petit air de Progear.
En réalité, son gameplay le rapproche plus d’un Luftrausers (un autre simulateur de dogfight sur Vita). Pour ceux qui n’ont jamais goûté à ce petit plaisir, le but du jeu consiste à survivre le plus longtemps possible dans les airs en pilotant son engin (direction, ainsi que puissance des gaz), et en tirant sur tout ce qui bouge : autres avions, mais aussi navires de guerres, tanks, ballons dirigeables, etc…
Rogue Aces propose plusieurs modes de jeu. Comme je n’y connais rien, j’ai commencé par le tutoriel. Et c’est plutôt bien foutu : on pige vite (heureusement, vu que c’est un jeu d’arcade ?) et on se rend vite compte que la tâche n’est pas aussi facile qu’elle n’en a l’air. Même si l’avion est en 2D, le moteur du jeu simule une physique qui impacte directement la manoeuvrabilité de l’engin : par exemple, tenter un looping avec un moteur en rade et après une longue chute libre ne se révèlera pas être une opération gagnante…
Le moteur est d’ailleurs un point clé de la réussite des missions, puisqu’il faut apprendre à surveiller sa jauge de carburant ainsi que son état. Les tirs ennemis ont en effet la capacité d’endommager différentes parties de l’avion du joueur, en produisant des pannes qui se ressentent directement au niveau du pilotage!
Tout ces petits détails transforment donc le concept de « moi voir ennemi, moi tirer » en une expérience de pilotage qui se révèle, au final, assez fine. Et quand l’avion semble trop endommagé, il y a la possibilité d’appuyer sur « O » pour utiliser le siège éjectable. Il faut ensuite rappuyer sur « O » pour déployer le parachute au bon moment.
Lors de la chute, les ennemis peuvent continuer de vous tirer dessus (c’est de bonne guerre puisque vous aurez la possibilité de les arroser de grenades en spammant la touche « O » durant la descente parachutée)…
En mode campagne, pour atteindre le high score, Rogue Aces n’offre donc pas « trois vies », mais plutôt « trois avions ». Au joueur de bien gérer la manipulation du siège éjectable, et de ne pas être trop ambitieux pour tirer le meilleur parti des trois appareils qui l’attendent sur le porte-avion ! A la fin d’une partie, une jauge d’expérience est plus ou moins augmentée, en fonction de la bravoure avec laquelle le joueur aura réussi à exécuter les missions.
Ah oui, les missions : comme on le disait en introduction, Rogue Aces n’est pas vraiment un shmup. Au début d’une partie en mode campagne, un général nous confie un objectif. Il faudra la plupart du temps effectuer des tâches militaires consistant le plus souvent à occire un certain nombre d’ennemis, ou bombarder des bâtiments dans le camp adverse, etc…
Une flèche sur l’écran symbolise la cible, et il faut donc se rendre sur le lieu de l’attaque pour mener à bien la mission. Bien sûr, durant le voyage, des opposants vont pourchasser notre avion pour nous empêcher d’y arriver. Une fois l’objectif réussi, il faut enfin réussir à revenir sain et sauf sur le porte-avion pour valider la mission, être ravitaillé et enchaîner avec l’objectif suivant. Une manière simple et efficace de varier les plaisirs tout en ne proposant qu’un seul type de décor, même si un cycle jour nuit est fort joliment implémenté.
Heureusement, ces niveaux et ces missions sont créés de manière procédurale, ce qui signifie que toutes les parties seront donc (légèrement) différentes. Un bon moyen d’éviter la lassitude, et décupler la rejouabilité, même si cela reste à mon avis le plus gros point faible du jeu.
Sur le plan visuel, les sprites sont propres, un peu trop petits à mon gout sur l’écran de la console, mais ça reste très mignon, avec un style qui rappelle Advance Wars. Rien de folichon, sachant que le jeu aurait pu sans aucun doute tourner sur Gameboy Advance ou sur Amiga (qui a dit Wings Of Fury ?). Côté contenu, plusieurs modes campagnes sont disponibles et se débloquent petit à petit : un mode de score attack, un mode « manuel » ou toute les aides au pilotage sont désactivées (un sacré challenge, en particulier pour les atterrissages!), un mode survie, ainsi qu’un mode bombardier…
Bref, il y aura de quoi faire, et avec une durée de partie comprise entre 5 et 10 minutes, j’ai trouvé que Rogue Aces faisait partie de ce type de jeu parfait à emmener dans la poche ! Ça tombe bien, avouons-le, puisque c’est un peu le principe de la PlayStation Vita ?.
Conclusion
Pour conclure, Rogue Aces est un petit jeu de tir sans prise de tête, qui offre des parties de dogfight bien rafraîchissantes. Il est plaisant d’avoir des missions toujours différentes, et des trophées rigolos (tuer 25 parachutistes en moins d’une minutes rebondir + de 3 fois lors d’un atterrissage…).
Le jeu n’offre qu’un seul type de décor, mais ses variations (décor procéduraux et cycle jour/nuit) rattrapent ce manque. Son autre point faible est le mode multi-joueur qui est aux abonnés absents. Rogue Aces est donc une bonne surprise, indispensable si vous êtes fan de retrogaming et que vous ne sortez jamais sans votre cuir d’aviateur sur le dos!
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