Le petit studio russe Sometimes You, très actif ces derniers temps sur PS Vita, nous propose une nouvelle aventure à emporter partout. Si vous aimez le « livre dont vous êtes le héros », la série aux multiples romans nous laissant choisir différentes routes pour vivre une aventure unique, alors il y a de fortes chances pour que Swordbreaker The Game vous plaise. Initialement publié sur Steam en 2015 et développé par DuCats Games, un autre petit studio russe, nous incarnons un chevalier envoyé aux portes d’un château abandonné.
Après des critiques positives sur la plateforme, découvrons ce que Swordbreaker nous réserve à travers ce portage sur PS Vita disponible depuis le 30 septembre 2020.
Des choix qui mènent à notre gloire, ou à notre perte
Avant de nous attaquer à notre test, connaissez-vous les livres dont vous êtes le héros ? Le principe est simple et amusant, il s’agit d’aventures à parcourir en décidant de certains choix : « allez à la page 23 pour ouvrir la porte ou dirigez vous à la page 84 pour faire demi-tour ». Il en résulte des lectures parfois uniques, et l’occasion de refaire le livre plusieurs fois pour prendre des chemins différents.
Swordbreaker propose le même modèle, adapté au format jeu-vidéo, se jouant un peu comme un visual-novel. Attendez-vous donc à devoir lire de bonnes grosses quantités de textes, en sachant que le jeu est uniquement en anglais ou en russe. Dommage pour les réfractaires à la langue de Shakespeare.
L’aventure commence ainsi au pied d’un château abandonné. Notre héros ne dispose que de son épée, son bouclier et de sa vieille armure. S’il vient ici, ce n’est pas pour une visite touristique mais pour retrouver sa bien aimée. De nombreuses péripéties nous attendent !
Swordbreaker : la mort au tournant
Il y a un peu plus de 300 scènes à découvrir dans Swordbreaker The Game et la quantité de chemins différents à parcourir signifie qu’il y a un facteur de rejouabilité assez conséquent.
On parcourt l’histoire à notre rythme en faisant avancer notre héros au fil des décisions. Mais un écran de mort peut toujours apparaître en quelques minutes sans vraiment qu’on s’y attende. Le moindre choix peut nous mener un peu plus vers l’écran de fin de partie, puisque 3 vies uniquement nous sont attribuées.
Parfois, des décisions banales peuvent mener à l’ultime châtiment. Par exemple, il est tout à fait possible de sortir vivant d’une bataille contre un horrible monstre, mais lire un livre, se reposer ou jeter un coup d’œil dans une armoire peut mener à la mort. De quoi rythmer notre périple !
Le jeu dont vous êtes le héros
Le développeur semble avoir vraiment voulu retranscrire l’esprit des fameux livres évoqués en début de cet article. La différence est tout de même que le jeu-vidéo permet d’afficher un grand nombre d’illustrations qui ont le mérite d’être particulièrement bien travaillées. On peut cependant reprocher que celles-ci sont fixes, sans le moindre mouvement, ralentissant quelque peu le rythme de l’aventure.
L’ambiance musicale est assez agréable, et bien adaptée suivant les scènes, même si parfois un peu répétitive. Un narrateur nous lit également les textes, mais malheureusement uniquement sur certains passages. Un choix qu’on ne regrette pas, puisque cela permet d’occuper moins de place sur la carte mémoire.
Une prise en main idéale sur PS Vita ?
Très bien, mais comment se joue Swordbreaker ? Chaque scène s’accompagne de textes et de choix symbolisés par des chiffres (1, 2, 3 …). Ces derniers correspondent évidemment aux diverses propositions pour faire avancer le périple. On peut les sélectionner directement au tactile, ou avec les touches directionnelles. Il n’y a donc pas de choix aléatoire comme cela peut exister dans les versions livre avec un dé à lancer par exemple. Cette absence permet tout de même de plus facilement s’y retrouver, particulièrement si l’on souhaite refaire différentes routes pour les trophées.
Le joystick droit quant à lui sert à faire défiler le texte de haut en bas. Et c’est tout. Des contrôles simples pour un confort optimal, même si on peut reprocher aux textes d’être un peu petits sur l’écran de la PS Vita (un problème résolu sur PSTV)
Parlons enfin de la durée de vie. Si obtenir le trophée Platine se réalise en moins d’une heure en suivant bêtement un guide indiquant les choix à sélectionner, plusieurs heures sont nécessaires pour découvrir les différentes routes animées par les différentes morts de notre vaillant héros.
Conclusion
Swordbreaker est une aventure littéraire qui se parcourt un peu comme un visual-novel. Cela insinue évidemment qu’une bonne connaissance de l’anglais est requise pour comprendre l’histoire, l’humour et les différents choix à emprunter.
L’univers proposé ainsi que les dessins sont très agréables et participent à offrir un périple sympathique sur la PS Vita. Pour 4,99 Euros (sans cross-buy PS4), le rapport qualité prix est largement atteint.
Swordbreaker est un titre qui fera plaisir aux joueurs habitués aux jeux où il y a beaucoup de textes à lire, qui plus est en anglais. Les débutants du genre peuvent également se lancer, puisque à part pour la compréhension linguistique, Swordbreaker vaut le détour sur PS Vita. Une petite aventure idéale à dévorer sous la couette à l’approche de l’hiver.
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