[Test] Salt And Sanctuary

Article mis à jour le 5 octobre 2020.

Salt and Sanctuary est le dernier jeu de Ska Studios, un studio indépendant d’un couple passionnés (James & Michelle Silva).  Lancé sur PS4 et PC via Steam les 15 et 17 Mars 2016, le studio promit le portage sur PSVita qui nous fût livré le 29 Mars 2017 à l’aide de Sickhead (qui portèrent également Darkest Dungeon sur notre belle console). La promesse est-elle donc au rendez-vous ?

Condition de test : Jeu testé sur sa version Européenne sur une Ps Vita 2000. Durée du test : 20h environ.

L’esprit de Dark Souls dans la poche

Salt and Sanctuary est un action RPG en 2D qui se veut brutal, sanglant, sombre et ne vous laissera pas cueillir des fleurs tranquillement. Et de toute façon, il n’est pas question de cueillir des fleurs car après un abordage du bateau qui vous transportait vers une contrée ennemie à votre pays (pour y « livrer » une princesse), vous vous retrouvez échoué sur une île inhospitalière.  Vous devrez donc vous tailler un chemin, seul contre tous (ou presque) pour découvrir ce qui se trame sur ces terres et en sortir vivant.

Savant mélange entre un métroidvania et (beaucoup) de Dark Souls, Salt And Sanctuary n’est pas le jeu fait pour se détendre. Vous allez devoir réfléchir pour trouver votre chemin dans cette île, vous équiper, rencontrer divers personnages (hostiles ou non), looter du stuff, du sel et de l’or et vous améliorer en niveau et skills pour espérer continuer sereinement. Ha et vous allez mourir. Beaucoup de fois.

Cet écran, vous allez le voir souvent !

Vous l’aurez compris, les connaisseurs de la série des « Souls » seront ravis de retrouver la mécanique de leur série. Les néophytes, je vous conseille vivement la dragonne si vous avez le passif « jeté de manette » en combo avec le malus « crise de nerf ».

Il y en a du monde sur cette île !

Malgré son poids très léger (170mb) sur la console, le jeu est riche, très riche : 22 « zones »,  98 monstres différents, 23 bosses, 7 factions, 600 objets uniques, 8 classes de démarrage (elles ne sont pas fixes, elles donnent juste votre point de départ dans l’arbre de compétence) et un énorme (donc !) arbre de skills dans le pur style de « Path of Exil » sur PC. Et bien entendu, comme dans les Souls, la rejouabilité est quasiment infinie, tellement le choix et surtout de style de personnage est grande.

Il y a du choix !

Et le jeu est un portage réussi (non sans défauts) sur la PSVita : Après un chargement un peu longuet, le jeu est fluide (30fps contre 60 sur console salon et PC) et sans temps de chargement : on passe d’une carte à une autre comme si nous étions vraiment sur une seule et unique carte géante. Et sur cette île labyrinthique, c’est plus qu’agréable.

Côté graphisme, la patte artistique de Ska Studios est spécifique mais largement acceptable. Mélange entre sprites à l’ancienne type « stickmans » (mais en beaucoup plus détaillés 😉 ) et dessin à la main, les animations de chaque personnages est très soignée et leur intelligence, même si elle reste limitée, n’est pas figée à un unique patern et change en fonction de vos actions. Et si vous êtes amateurs d’hémoglobine, vous serez servis : Entre les différentes morts, les coups critiques recouvrant l’écran de sang  et les têtes qui volent d’un coup d’épée, vous serez servis !

Heureusement qu’une fourche ne fait pas çà IRL !

Les décors sont sombres et glauques, vous donnant un sentiment de liberté d’aller où vous le souhaitez mais étrangement oppressant vous rendant constamment vulnérable et vous rappelant sans cesse que vous êtes seul contre tous… et surtout contre cette île. Ils sont toutefois finement détaillés et chaque « zone » à son propre design.

Au niveau des contrôles, tout est intuitif et bien agencé. En fait, le seul changement est la gestion des objets qui passent par l’appui sur l’écran tactile avant pour activer l’item sélectionné. Tout le reste se fait aux boutons.

Pour ce qui est du gameplay en lui-même, il est simple : Une jauge de vie (en rouge), une jauge d’endurance (la turquoise) et la « mana » (la petite blanche en dessous de la turquoise). Vous pourrez porter 2 armes qui pourront se switcher (ex : épée + bouclier et l’arc). A défaut d’une deuxième arme, vous passerez simplement de l’attaque à une main à 2 mains. En ce qui concerne la magie, elle utilisera la barre de mana et sera utilisable comme une arme (sauf les sorts de buff/soins qui seront comme des objets). Pour les néophytes des Souls, votre équipement influencera forcément sur vos résistances mais également sur votre poids ! Ne vous attendez pas à faire des roulades parfaites avec une armure lourde si votre ratio de charge dépasse les 70% ! Heureusement, ces stats peuvent être améliorées : la vie se fait automatiquement tout les cap des 10 lvl et l’endurance ainsi que la Mana s’augmente via l’arbre de talents.

Quant à la bande son, elle reste discrète mais collée au ton de l’endroit où vous trouvez. Encore une fois, comme dans les Souls, les musiques interviendront surtout durant les grands combats ou les sanctuaires. C’est pas pour rien que j’ai marqué « Dark Souls dans la poche » !

Du loot, leveling et farm salé !

Autant dans les Souls, le jeu reste assez « classique » dans le leveling du personnage et des armes, autant Salt and Sanctuary apporte une touche plus complexe au développement de votre avatar :

Il y a deux monnaies dans le jeu : L’or et le sel qui se loot via les monstres/bosses et également les éléments destructibles. L’or vous permettra d’acheter des objets, des sorts et de l’équipement. Le sel, lui, vous permettra de monter de niveau (comme les âmes dans la série des « Souls ») mais pas seulement : il servira également de monnaie pour l’amélioration et la transmutation d’objets et autres équipements. A savoir que, lors de vos morts, vous perdrez votre sel durement acquis. Seul moyen de le récupérer : Soit un ennemi vous a tué et il faudra le tuer en retour pour récupérer votre butin durement acquis (un voile blanc sera autour de lui pour le repérer) soit via une créature de l’ombre si vous avez été tué par un piège ou une malencontreuse glissade, un saut dans le vide, du poison, du saignement ou autres joyeusetés de l’environnement.

Le(s) Sanctuaire(s), seul moment de répit dans cet enfer

Pro Tips : Je suis sympa, je vous file un tuyau sur l’environnement : Il y a l’équivalent des mimiques des Dark Souls dans le jeu. Bisous.

En ce qui concerne le leveling, votre personnage devra dépenser dans les sanctuaires (zones de repos du jeu) de plus en plus de sel au fur et à mesure des niveaux. Ces niveaux acquis vous donneront des perles noires qui seront à dépenser dans l’arbre des talents. A vous de choisir quelle voie emprunter pour que votre personnage corresponde à votre style de jeu. Votre classe de départ a juste un impact de départ : ce n’est pas parce que vous commencez chevalier que vous ne finirez pas mage, par exemple.

En parlant des sanctuaires, ceux-ci seront vides. A vous, grâce à des pierres de les rendre plus vivants. Vous pourrez alors offrir à chaque sanctuaire jusqu’à 4 PNJ : marchant, clerc, forgeron, mage, etc… Vous aurez l’embarras du choix. Mais attention à vos dépenses car le jeu comporte des factions et vous les rencontrerez au fur et à mesure de votre aventure. Si vous décidez de vous aligner à telle ou telle faction, vos anciennes vous considéreront comme un Apostat et deviendront soit indifférentes (et donc exit les services), soit hostiles envers vous. Malgré tout, un item vous permettra de changer l’allégeance de vos anciens sanctuaires, soyez sans crainte… Enfin, faites gaffe quand même !

Un petit arrière goût de sel

Le portage n’est pourtant pas sans défauts. Même si la promesse de l’arrivée du jeu sur PSVita (en multilingue dont le français !) a été concrétisée, le jeu possèdes quelques lacunes : Certains crashes peuvent arriver, rendant parfois une longue traversée sans passage par un sanctuaire (donc sauvegarde automatique) complètement anéantie, le mode coop a été désactivé pour le moment et certains zooms (comme les objets ou les textes) affichent un flou, certes peu dérangeant, mais un peu crade quand même. Heureusement, le petit studio met tout en oeuvre pour régler ces soucis aussi rapidement que possible. Je vous rassure, le jeu est jouable, largement !

C’est fou ce flou !

Si  vous êtes un peu tête en l’air comme moi, vous aurez également la frustration de vous perdre, tellement les chemins sont nombreux. Car il n’y a pas de carte dans Salt & Sanctuary !

Verdict : Salt Bae !

Salt and Sanctuary est parfaitement adapté à la PSVita. Les quelques défauts s’effacent vite une fois la partie lancée. Les amateurs de RPG seront ravis ainsi que les amoureux de metroidvania même s’il faudra s’adapter à la difficulté. Quant aux férus de la série des Souls, on tient là le seul jeu sur PSVita s’en rapprochant, autant par son gameplay que par son univers.

J’ai été le plus objectif possible sur ce test car étant un grand amoureux des Souls, Salt & Sanctuary était inévitable pour moi sur PSVita et sa sortie a été une énorme joie. D’ailleurs, puisqu’on en parle, j’y retourne !

– Rasz –

Salt And Sanctuary

17,99€
8

Gameplay

9.0/10

Graphisme

7.0/10

Son

7.0/10

Durée de vie

9.0/10

Les plus

  • Dark Souls dans la poche !
  • Une rejouabilité infinie
  • Un contenu énorme
  • Jeu traduit totalement en français

Les moins

  • Les rares crash
  • La feature Coop indisponible (à l'écriture du test)
  • Le flou de certains éléments
  • La difficulté rebutera les néophytes du genre
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