Super Weekend Mode est un jeu sorti le 10 avril 2019 sur PS Vita et PlayStation 4. Le jeu original a été inventé par PIXELTERIYAKI avec une version PlayStation qui est en fait un portage du très loquace studio espagnol Ratalaika. Comme d’habitude avec ce studio, il faut donc s’attendre à un contenu très… typé amateur, dira-t-on.
Mais l’ivresse ne vient pas du flacon, alors j’ai quand même choisi d’installer Super Weekend Mode sur ma console portable favorite ! Et puis de toute façon, les screenshots en 16 couleurs m’ont plu, m’évoquant les souvenirs d’une époque où des « jeux électroniques » à deux boutons régnaient en maîtres dans les cours de récré.
Super Retro Mode
Car oui malgré son look typé ZX Spectrum, Super Weekend Mode est un jeu qui se joue à deux boutons. Enfin 3 d’après la courte description du PSN, mais je n’ai pas vraiment compris à quoi servait le troisième. Mais peu importe.
Car quand j’ai lancé le jeu, j’ai eu la dose de gaming que j’attendais. Un moment bref, intense et indescriptible durant lequel les minutes qui passent semblent aussi courtes que des secondes. Un moment durant lequel l’exaltation est à son comble car on a passé le troisième niveau, nous laissant penser qu’on est peut-être en train de créer un superbe high score ! Mais un simple coup d’œil au compteur de points est une véritable prise de risque. La moindre perturbation extérieure constitue une menace pour l’aboutissement de sa partie.
Au final, j’ai joué 5 minutes durant et j’ai gagné un platine au passage… Je n’ai pas vraiment rejoué au jeu après, mais j’ai adoré ce moment et je vais essayer de vous expliquer pourquoi, ce qui est une tâche assez ardue, vous allez comprendre…
Les raisons qui me poussent à trouver le génie de ce jeu sont encore floues pour moi, car le titre n’est pas si exceptionnel au premier abord. L’équilibre du gameplay repose sur la capacité à bouger indépendamment la main gauche et la main droite. Des petites figures de trois types différents, défilent en continu de haut en bas sur l’écran.
Les cœurs donnent des points, les têtes de morts font perdre une vie, et les têtes de lapins aussi. Tout en bas de l’écran, deux « raquettes », comme dans breakout, avec lesquelles il faut réussir à se placer en dessous des cœurs avec les commandes gauche / droite et donc éviter les têtes de mort et de lapins.
L’effort cérébral de séparation cerveau gauche / cerveau droit, évoque les sensations que l’on peut ressentir en jouant à la série des Guitar Hero.
En même temps qu’elles récupèrent des cœurs, les raquettes envoient des missiles, comme dans un shoot’em up. Un boss monochrome trône au milieu de l’écran, immobile. Chaque missile en provenance des raquettes lui enlève quelques points de vies; et une fois son quota de PV épuisé, le niveau est terminé. Cela parait très incongru quand on le décrit, mais quand on y joue, la recette marche très bien !
Les musiques (typées chiptune forcément) y sont pour quelque chose, le graphisme un peu naïf de prime abord mais fort original, et participe également à procurer un ressenti unique.
Le scoring est bien pensé. Chaque vie perdue enlèvera des points lors du décompte du score final, ce qui pousse vraiment à finir ses parties au lieu de « restarter » comme un sale couard!
Pour tout le reste c’est un peu le vide sidéral et pas très bien programmé… On comprend avec peine le fonctionnement du système des déguisements et des « modes de jeux » du leaderboard (qui correspondent à un croisement entre la difficulté et choix du costume en début de partie).
Les temps de chargement qui devraient être inexistants au vu des ressources graphiques sont bien trop longs. Parfois, les high scores n’apparaissent pas sur le leaderboard online. Pour ponctuer le tout, l’ergonomie de ses quelques menus est à la limite de l’absurde…
Conclusion
Super Weekend Mode (nom qui reste encore une énigme entière pour moi) est un pur jeu d’arcade minimaliste farfelu et addictif. Sa rejouabilité est infinie, et son concept le rend accessible aux joueurs occasionnels comme aux vieux mordus de scoring. Il est un jeu comme on n’en fait plus. Au delà de son concept magnifiquement simple, les menus ne transpirent pas la joie, mais certains lui pardonneront peut-être ses petits écarts en remarquant qu’il offre deux platines faciles grâce au cross-buy…
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