Dernier jeu original de la société japonaise Rejet, Usotsuki Shangri-La est sorti en novembre 2017 en exclusivité sur PS Vita. Après la mythologie japonaise dans le drame If God were to exist in this world, le studio explore celle du Nord de l’Europe pour un résultat décevant.
— Synopsis —
Akari est une jeune femme qui vit seule depuis son enfance. Un jour, en entendant un appel à l’aide venu du lointain, elle tombe dans le monde de Shangri-La, un monde où le soleil ne brille jamais. Durant les nuits de pleine lune, les habitants sont pris de folie et très vite, l’héroïne est prise pour celle qui sauvera le monde de sa terrible malédiction.
— Les personnages —
Akari : L’héroïne, qui en passant, à une tête de poisson mort dans l’interface de dialogue. A part ça, elle tombe par hasard dans le monde de Shangri-La où les habitants l’appellent Usotsuki (la menteuse en VF). Pour rajouter du pathos, on lui colle la destinée du monde sur la tronche parce que sinon, on s’ennuie. Elle possède le pouvoir de voir le passé des gens avec la réflexion de la lune dans l’eau.
Fenrir : Il fait partie des Frères de la calamité avec Jorm et Hel. C’est lui qui trouve Akari perdue dans le monde de Shangri-La. Fenrir fait également partie de la garde qui surveille la ville, notamment lorsque les habitants deviennent fous durant la pleine lune. Malgré qu’il soit le « garçon principal » du jeu, sa route est plutôt une introduction à l’univers.
Jorm : Second dans les frères de la calamité, Jorm (dont le nom est dérivé de Jormungand, le serpent dans la mythologie) a tout l’air du joyeux luron de la bande même s’il cache bien son jeu…Sa route est plutôt plate et le personnage ne reste malheureusement pas dans les mémoires…
Hel : Le troisième des frères (et avant que vous fassiez un arrêt cardiaque, oui Hel dans la mythologie nordique est une femme et non un homme mais on va dire « JAPON » pour pas prendre de risque avec les explications) dont la route permet de découvrir l’un des antagonistes du jeu. Hel, malgré son statut de pauvre, est apprécié par l’aristocratie locale, tout le monde le trouve en effet très beau.
Hati : Ce jeune garçon vivant dans l’aristocratie de Shangri-La est amnésique. Contrairement aux autres aristocrates, Hati préfère vivre comme les habitants de la ville et plus encore avec les animaux. Sa route permet d’introduire le véritable méchant du jeu ainsi de de développer l’aspect mythologique, jusque là plutôt écarté par les scénaristes.
Ende : Sachez que cette route ne se débloque qu’une fois les quatre précédentes complétées. Ende est un aristocrate qui vit avec Hati. Plutôt mystérieux, on sait peu de choses sur lui et il faut réellement attendre sa route pour découvrir les révélations autour de l’héroïne et du monde de Shangri-La.
— Le système —
Comme d’habitude, Rejet use de son système de double routes pour les personnages mais pour une fois, le résultat est nettement moins réussi. En effet, au lieu d’avoir des routes aux histoires différentes, celles-ci correspondent juste à deux fins différentes ainsi qu’une mauvaise. En effet, pas d’embranchements scénaristiques ne caractérisent les routes du jeu, à notre plus grand regret.
— Les graphismes —
Quand on est habitué aux sprites dynamiques, Usotsuki Shangri-La est une réelle déception. Pas de lip-sync et les arrière-plans manquent de diversité. Seules les CGs restent de qualité, ce qui est le minimum attendu pour une production de ce type. Mais autant dire qu’on est bien déçus, connaissant l’habitude de Rejet de proposer des jeux de grande qualité.
— Avis final —
J’adore les jeux de la société Rejet. Autant dire que j’étais plutôt confiante avec Usotsuki Shangri-La. Les critiques n’étaient pas très positives – au mieux mitigées – mais j’ai souhaité donner sa chance à ce titre. Force est de constater que je rejoins les critiques : Usotsuki Shangri-La est un jeu navrant.
La narration, gros point fort de chez Rejet est ici en souffrance malgré l’effort d’offrir des routes uniques pour chaque personnage. On s’ennuie ferme tant les personnages sont des clichés au niveau de leur développement alors que le scénario lui, n’évolue jamais sur une conclusion intéressante. Clairement, on a l’impression qu’il manque un bout quand on voit à quel point les fins sont rushées, nous laissant les bras ballants en attente de quelque chose…jusqu’à la Vraie Fin.
Graphiquement, même son de cloche. On connait Rejet pour ses jeux magnifiques. Si Usotsuki Shangri-La est loin d’être moche, proposant certaines illustrations splendides mais l’absence de lip-sync et l’aspect très sommaire des sprites font se demander comment est-ce possible que ce soit le même studio derrière Ken ga Kimi…
Enfin, ceux qui apprécient les routes façon « rollercoaster » seront déçus : les personnages ne possèdent pas différents embranchements de route. Les fins sont d’ailleurs expédiées et on ressent à peine la tristesse sur les plus tragiques. Un comble.
J’aurai aimé vous écrire une review positive sur le jeu mais je suis bien obligée de vous le dire : fuyez ! Autant si vous aimez Rejet et que vous souhaitez découvrir la firme, ce n’est pas ce jeu-là qui vous donnera un bon aperçu des qualités du studio.
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