Article mis à jour le 1 juin 2023.
Si vous êtes l’heureux propriétaire d’une PS Vita, vous connaissez sûrement Senran Kagura. Découvrez toute l’histoire de cette série mettant en avant des combattantes sexy qui ont tendance à perdre assez fréquemment leurs habits.
Sommaire du dossier
I/ La création
A/ Kenichiro Takaki
B/ Nan Yaegashi
C/ Tamsoft
D/ Récapitulatif des épisodes
E/ Burst out of Japan
II/ Senran Kagura : l’ascension sur PS Vita
A/ Shinovi Versus
B/ Pas si « Bon Appétit »
C/ Estival Versus
III/ Les suites et le début de la fin
A/ Les épisodes sur consoles de salon
B/ Senran Kagura 7EVEN
C/ Les collaborations
Conclusion
Senran Kagura est une série de jeux qui fête ses 10 ans mais provient à la base d’un projet cross-media apparu en 2011 avec un premier jeu vidéo sur Nintendo 3DS ainsi que la publication d’un manga et ensuite une série animée. La série de jeu a débuté sur consoles portable et a fini sa course sur console de salon avec pas moins de neuf jeux sur consoles incluant spin-off et remake. La série a connu un pic de popularité lors de la sortie en 2013 (2014 en occident) du jeu Shinovi Versus sur PS Vita.
Entre les sorties de ces différents jeux, la dimension cross-media n’a pas été perdue puisqu’il y a eu divers mangas dans l’univers ainsi que deux séries animées et des jeux gacha web et mobile.
L’histoire de cet univers se concentre autour de plusieurs groupes de jeunes filles qui sont en plein apprentissage de l’art du ninjitsu dans le but de devenir des kunoichis (femmes ninja). Les différents projet SK content la rivalité entre les différentes écoles où les héroïnes font leur entrainement et plus particulièrement le groupe de l’académie Hanzō mené par Asuka. Dans chaque école on retrouvera au minimum cinq jeunes femmes au caractère très différents et distinctifs permettant des dialogues tantôt profonds, tantôt comique allant parfois jusqu’au graveleux.
I/ La création
La saga a été chapoté par Kenichiro Takaki, travaillant au sein de l’éditeur Mavelous Inc. en tant que producteur sur la saga. L’identité visuelle des personnages a été apportée par Nan Yaegashi qui a servi de Character Designer sur l’ensemble des projets Senran Kagura.
Même si tous les jeux Senran Kagura ont été fait sur demande de Marvelous, c’est Tamsoft qui a servi comme studio de développement sur la grande majorité des épisodes.
A/ Kenichiro Takaki
Kenichiro Takaki est un producteur japonais connu essentiellement pour sa carrière chez Marvelous. Durant ses 17 ans chez eux, il a notamment travaillé sur des adaptations de Ikki Tousen (dont les thématiques sont assez proches de Senran Kagura) mais aussi sur la série Half-Minute Hero. Il a finalement gagné en notoriété avec la serie Senran Kagura qu’il supervisa pendant une dizaine d’années.
L’homme assume sa fascination pour les poitrines amples, au point d’en faire un argument de vente. Cette lubie se retrouve sur beaucoup des personnages du casting de jeu et il n’hésite pas à le notifier sur sa carte de visite et sa signature.
Depuis avril 2019 il a rejoint Cygames suite à des différents créatifs avec la stratégie de Sony Japon vis-à-vis des contenus érotiques. Chez Cygames il a participé à Grandblue Fantasy Versus et il est en charge du futur Project Awakening.
B/ Nan Yaegashi
Nan Yaegashi est un dessinateur japonais qui a surtout opéré sur des eroge (jeux érotiques ou à caractère sexuels) avant d’être repéré par Takachi durant le développement de Half-Minute Hero puis d’être engagé pour servir de character designer pour Senran Kagura. Son rôle a été à ce moment de créer l’ensemble du roster de personnages, dessiner les images concluant les modes histoires des personnages ainsi que créer les dessins promotionnels.
Il faut savoir que rien ne le destinait à devenir dessinateur, il a débuté assez tard à dessiner dans le but d’intégrer le Comiket (festival de manga au Japon) comme dessinateur et non plus comme visiteur. Il a donc cherché à devenir dessinateur à partir de ce moment et a trouvé différents travails qui l’ont conduit à travailler sur des eroge et finalement sur Senran Kagura en apportant son unique touche visuelle sur la série.
A savoir qu’il fait parfois des collaborations sur d’autres séries de jeux vidéo telle qu’une apparition dans un magazine d’une cinématique de Metal Gear Rising ou bien dans un visuel promotionnel de Persona 4.
C/ Tamsoft
Tamsoft est un studio de développement et éditeur japonais fondé en 1992. Un des premiers jeux notables du studio est Battle Arena Toshinden sur PlayStation qui fut un des jeux de lancement en occident de la console. Sur la génération suivante, le studio s’est essentiellement adonné sur des titres petits ou moyens budgets de la gamme des Simple1500 ou 2000 qui étaient des titres vendus à 1500 ou 2000 yens. Peu de jeux de cette série ressortiront du lot mis à part Onechanbara qui gagnera une petite réputation au point de créer sa propre série de jeux. Il s’agit d’un jeu d’action avec un ensemble de personnages féminins en sous-vêtements qui chassent des zombies. On y retrouve quelques caractéristiques communes avec la série des Senran Kagura.
En parallèle ils travailleront sur les jeux Ikki Tousen PSP sur lesquels Kenichiro Takaki travailla aussi. Par la suite ils développeront aussi quelques spin-off de la série Neptunia sur PS Vita tels que Hyperdimension Neptunia: Producing Perfection, Hyperdimension Neptunia U: Action Unleashed ou MegaTagmension Blanc + Neptune VS. Zombie.
En 2011 ils développeront le premier Senran Kagura pour Marvelous et seront les développeurs sur l’ensemble des jeux consoles de la série que ça soit en développeur principal ou avec Honey Parade Games sur les derniers épisodes.
D/ Récapitulatif des épisodes
Senran Kagura est une vaste série sur consoles et j’ai jugé utile en avant-propos de faire une liste des différents épisodes avec leur date de sortie japonaise :
- Senran Kagura: Shōjo-tachi no Shinei – 3DS – 2011 – Japon uniquement
- Senran Kagura Burst – 3DS – 2012
- Senran Kagura Shinovi Versus – PSVita – 2013
- Senran Kagura Bon Appétit! – PSVita – 2014
- Senran Kagura 2 : Deep Crimson – 3DS – 2014
- Senran Kagura Estival Versus – PSVita / PS4 – 2015
- Senran Kagura Peach Beach Splash – PS4 – 2017
- Shinobi Refle: Senran Kagura – Switch – 2017
- Peach Ball: Senran Kagura – Switch – 2018
- Senran Kagura Burst Re:Newal – PS4 – 2018
- Senran Kagura 7even – Annulé
E/ Burst out of Japan
Tout d’abord il faut savoir que les deux premiers épisodes sortis consécutivement en 2011 et 2012 au Japon ne forment en réalité qu’un, sous la forme de l’épisode Burst qui est une version augmentée de Shōjo-tachi no Shinei avec du contenu concernant l’école adverse à l’académie Hanzo : Hebijo Clandestine Girls’ Academy.
Ce titre sera la base d’une formule qui va évoluer avec les épisodes mais dont on retrouve les fondations ici, il s’agit d’un mélange de visual novel et de jeu d’action en beat’em up horizontal.
Le visual novel est un style de jeu très populaire au Japon qui consiste grossièrement en un livre interactif avec plus ou moins d’interaction selon les jeux. Les jeux de ce genre les plus connus sont par exemple les Danganrompa, Ace Attorney ou Steins;Gate.
Le second style de jeu est le beat’em up avec un gameplay à défilement horizontal très proche de ce qu’on pouvait retrouver dans des titres comme Streets of Rage ou Double Dragon (aussi Ikki Tousen : Xcross Impact, un autre jeu de Takaki).
Même si l’épisode Burst est sorti en 2012 au Japon il aura fallu attendre novembre 2013 pour une sortie occidentale aux USA puis le premier trimestre 2014 pour une sortie physique et numérique en Europe. A noter qu’il est assez rare qu’un tel titre sorte en occident et correspond aux débuts de l’édition de jeux de la branche européenne de Marvelous. Le jeu sera néanmoins uniquement en anglais, une traduction dans les différentes langues européennes étant trop onéreuse pour un titre autant de « niche ». Cela finira par changer quelques épisodes plus tard, les jeux rencontrant du succès.
Il est possible de retrouver l’histoire de ce jeu dans le dessin animé Senran Kagura: Ninja Flash ou dans le remake de cet épisode : Senran Kagura Burst Re:Newal sur PS4.
La première jaquette proposée pour la sortie occidentale fut rejetée car qualifié comme trop provocante pour les magasins, en faisant glisser la couverture cartonnée on pouvait apercevoir les sous-vêtements du personnage de Hikage. Le contenu osé du jeu ne finira pas de faire parler dans le futur.
II/ Senran Kagura : l’ascension sur PS Vita
A/ Shinovi Versus
Le premier opus PS Vita est un épisode fondateur pour la série à bien des niveaux. Il s’agira de l’épisode qui définira le gameplay final des titres à venir. Dans Shinovi Versus, on retrouve toujours une grande part de visual novel pour compter l’histoire du jeu et des personnages et un style de jeu complètement remanié.
Désormais le jeu n’est plus uniquement sur un plan horizontal mais avec une caméra contrôlable, le gameplay se rapproche d’un Devil May Cry ou d’un Dynasty Warriors avec des enchainements d’attaque légère et lourde provoquant des combos. Au-dessus de ça s’ajoute une mécanique de transformation Shinobi (un peu à la manière de Sailor Moon) où les combinaisons de combo seront différentes, la barre de vie sera remise à 100% et les attaques spéciales de différentes puissances seront disponibles. Il s’agit donc d’un élément crucial lors des combats difficiles. Il existe aussi une autre forme « Frantic » où là le personnage sera sans habits, avec très peu de défense mais les attaques seront bien plus fortes.
Une des particularités des Senran Kagura est d’avoir la possibilité de détruire les vêtements des adversaires lors des combats ou de se les faire détruire. Cet élément fait partie des choses qui constituent le côté outrancier du jeu.
La boucle de gameplay est assez simple et se décompose tout d’abord avec le choix entre une des 4 écoles présentes dans le jeu. Une fois dans l’une des écoles vous avez le choix entre faire l’histoire du jeu du point de vue de l’école ou faire l’histoire de l’un des 20 personnages du jeu (hors DLC). Dans les deux cas vous aurez le droit à la phase de visual novel où l’histoire sera racontée avec uniquement du texte ou parfois avec une image pour illustrer et finalement avec les personnages sur les différents côtés de l’écran qui se donnent la réplique.
On passe ensuite aux combats qui s’articulent bien souvent sur un niveau qui est composé d’une zone linéaire et de petites arènes. Sur le chemin entre les arènes vous trouverez quelques ennemies et un plus grand nombre lors des arènes. Pour finir, la dernière arène contient généralement un des autres protagonistes du jeu et constituent les combats les plus difficiles du jeu. C’est pendant ces combats qu’il faudra bien jauger le moment d’utiliser les différents combos, esquives et transformations. C’est bien souvent pendant ces phases que les habits de l’adversaire pourront être déchirés ainsi que les vôtres.
De plus, il y a quelques collectibles cachés un peu partout dans les niveaux et le score final d’un niveau vous rapportera de l’argent qui pourra être dépensé dans la boutique pour acheter de nouvelles tenues qui couvrent plus ou moins le corps des personnages ainsi que la loterie à sous-vêtements.
Tous ces vêtements seront utilisables dans le dressing room qui permettra de personnaliser chacune des tenues des héroïnes ainsi que leurs sous-vêtements. Le tactile de la console est d’ailleurs utilisable pendant ces phases pour faire réagir les héroïnes en leur touchant des parties du corps.
Le jeu n’a pas à rougir face à d’autres titres d’actions sur la console. Les graphismes font partie du haut du panier pour la console, le gameplay qui parait à première vue limité se retrouve très profond après quelques heures de jeux et le déblocage de nouveaux combos. Le scénario du jeu est bien écrit avec à la fois des moments d’héroïsme, des moments d’humour graveleux et des moments d’émotions. L’ensemble en fait donc un jeu avec une très bonne durée de vie que je conseille à tout possesseur de la console.
Le jeu a eu un grand succès au Japon pour un titre de ce genre, il avait été annoncé que le jeu a fait plus de 120 000 ventes après seulement cinq jours de commercialisation au Japon en mars 2013. À l’époque il se classait comme le 3ème meilleur lancement sur la console derrière Persona 4 Golden et Project Diva F. Il n’y a malheureusement pas d’informations sur les ventes en occident mais on peut imaginer que les ventes aient été bonnes quand on sait les investissements fait par la suite, notamment sur les traductions et différentes éditions.
Lors de la sortie la promotion du jeu était très forte notamment du côté de XSEED (éditeur du jeu aux USA) qui faisait beaucoup de promotion du jeu sur le PlayStation Blog officiel. De plus la PS Vita a très vite été un marché avec beaucoup de joueurs à la recherche d’expériences différentes et exotiques. Un jeu comme Senran Kagura était donc le parfait candidat pour cette console et sa cible.
Il y a tout de même quelques aspects négatifs comme le fait que le jeu n’a pas été traduit autrement qu’en anglais, ce qui a pu freiner l’achat de certain. De plus, le jeu n’a pas eu le droit à une édition physique en Europe, les collectionneurs et connaisseurs ont donc dû se reporter sur la version américaine du jeu.
Cet épisode sur console PlayStation est aussi l’épisode qui marque la création de la deuxième temporalité des jeux Senran Kagura. En effet, il existe deux lignes temporelles dans l’univers des Senran Kagura. La première se nomme la temporalité Nintendo et la seconde PlayStation, pour l’unique raison que ces temporalités ont débutés sur des consoles de ces constructeurs.
Les deux lignes temporelles débutent par l’épisode Burst et se divisent après celui-ci. L’épisode suivant de la ligne temporel Nintendo est donc Senran Kagura 2 (2014 sur 3DS), et pour la ligne PlayStation il s’agit donc de Shinovi Versus. Il faut donc comprendre que le jeu Shinovi Versus et Senran Kagura 2 sont tous les deux des suites à Senran Kagura Burst sur deux temporalités différentes.
B/ Pas si « Bon Appétit »
En 2014, un an presque tout pile après la sortie de Shinovi Versus, Takaki sort Senran Kagura Bon Appétit! (en français dans le titre). Il s’agit du premier spin-off sur console de la série. Cette fois-ci aussi sur PS Vita avec un casting de personnage similaire au précédent volet mais avec un gameplay tout autre.
Cet épisode est très particulier car il s’agit en réalité d’un jeu de rythme. On retrouve tout ce qui a fait la notoriété des anciens jeux avec bien entendu un dressing room mais aussi toujours un mode histoire en « visual novel ».
Le prétexte de l’histoire du jeu est une compétition de cuisine entre les différents personnages qui les amènes à faire de la cuisine en rythme. Le gameplay du jeu se déroule comme beaucoup de jeux de rythme, on retrouve deux lignes horizontales sur lesquels vont apparaitre des commandes à exécuter avec un bon timing pour valider un maximum de points.
Le problème de ce jeu sont les musiques, c’est dommage pour un jeu musical … Tout d’abord il n’y avait très peu de musiques marquantes dans la (encore jeune) série des Senran Kagura. En conséquence, les compositions entendues durant les épreuves de cuisine en rythme laissent à désirer. Il y a uniquement les génériques de début et de fin qui sont marquants mais ne sont pas des musiques jouables.
Le second problème est le tempo et la rythmique des notes, dans les niveaux de difficultés élevés les notes ont presque l’air d’avoir été posé aléatoirement sur la bande rythmo ce qui rend le jeu extrêmement difficile, notamment pour le trophée platine. Ce problème n’apparait qu’en très hautes difficultés où le rythme est très important.
Pour la série Persona, Atlus avait eu une volonté similaire et avait appelé à l’aide les équipes des excellents Project Diva pour Persona 4 Dancing All Night et le pari avait été très réussi, contrairement à ce jeu.
Il faudra tout de même noter l’originalité de certaines images concluant le mode histoires des héroïnes utilisant le prétexte de la cuisine.
Le jeu a eu un modèle de distribution un peu particulier car en réalité il a tout d’abord été vendu en deux parties uniquement sur le PlayStation Store, un premier pack à 15€ contenant 10 personnages et la moitié des chansons du jeu. Il était possible de prolonger l’expérience avec un DLC à 10€ contenant l’autre moitié du casting et des musiques du jeu. Le Japon a eu le droit quelques mois après la sortie à une version boite contenant le jeu complet. Il aura fallu attendre 2018, soit 4 ans après la sortie originale, pour avoir une version boite du jeu complet aux USA avec même une édition collector. La distribution a été assurée par Limited Run Games, il s’agit de l’un des derniers jeux que l’éditeur a pu sortir sur la console.
Limited Run est une société qui édite des jeux autrement uniquement disponibles en dématérialisés pour les mettre en boite de manière très limités. Leur but étant de prolonger la vie de certaines œuvres qui pourraient sinon disparaître des stores en ligne avec le temps.
Cette expérience de jeu de rythme a dû plaire à Takaki puisqu’en 2015 il dirigera le jeu PS Vita : IA/VT Colorful (à noter les lettres de IAVT qui font VITA). Il s’agit ici aussi d’un jeu de rythme avec en star le personnage de IA, il s’agit d’une chanteuse virtuelle comme Hatsune Miku.
Le gameplay se rapproche d’ailleurs beaucoup plus d’un Hatsune Miku Project Diva que de Bon Appetit avec des notes qui apparaissent un peu partout sur l’écran pendant que la chanteuse chante sur un fond coloré ou qu’une cinématique se passe en arrière-plan.
Difficile donc ne pas le juger en le comparant avec les Project Diva et il s’agit d’un bon conçurent même s’il n’est pas à la hauteur, avec moins de variété de chanson et moins d’animation qui se déroulent en arrière-plan. Le produit final est tout de même bien au-dessus de Bon Appétit et il est dommage que le jeu IA/VT ne soit sorti uniquement au Japon sans doute pour des raisons de droits d’exploitations des musiques. Il faudra donc passer par l’import pour essayer le titre en occident, le jeu est très facile d’accès car les menus sont partiellement en anglais et le tout est parfaitement compréhensible même sans notion de japonais.
C/ Estival Versus
Durant l’année qui suivie Bon Appétit, sortira Senran Kagura 2 : Deep Crimson sur 3DS. Dans cet épisode on retrouve un gameplay plus proche des jeux PSVita que du premier jeu 3DS avec même des nouveautés comme des combats de boss contres des Yoma, créatures immenses menaçant l’humanité. Une originalité de combat qui était la bienvenue mais qui ne refera jamais son apparition dans la série. Le jeu est sorti en boite en Europe mais n’a jamais eu le droit à une sortie en magasin physique, il était vendu uniquement sur les magasins en ligne tels que Amazon ou le site de Marvelous Europe qui avait pour l’occasion sortie plusieurs coffrets collectors dont un ne dépassant pas les 50 exemplaires contenant un repose poignet en forme de poitrine.
En 2015 sort le nouvel épisode nommé Estival Versus sur PS Vita et pour la première fois aussi sur PS4. Marvelous Europe a décidé de gâter les joueurs pour cette sortie avec, une fois encore, une localisation en anglais mais aussi avec plusieurs coffrets collector limités vendus sur leur site contenant notamment des figurines autrefois uniquement dans les collectors japonais des précédents jeux.
On retrouve toutes les mécaniques de jeux vues dans les précédents jeux malgré quelques nouveaux personnages. Pour faire simple cet épisode est tout aussi efficace que Shinovi Versus à l’exception des dialogues qui deviennent de moins en moins inspirés et tombent souvent dans le potache.
Il s’agira malheureusement du dernier épisode sur PS Vita, la série continuera son chemin sur PS4 et quelque peu sur Switch. Cela est sans doute dû au manque de support de Sony pour sa console qui a commencé à chuter autour de ces années mais aussi le manque de puissance de la console, l’épisode suivant étant plus exigeant.
La réputation et popularité de la série sont belles et bien visible à partir de cet épisode puisqu’il introduit des personnages d’autres franchies, on y retrouve des personnages de la serie Ikki Tousen et de Dead or Alive.
Avant de passer au prochain épisode Takaki va néanmoins réaliser deux autres jeux d’action pour la PS Vita : Valkyrie Drive : Bikkhuni et UPPERS
Valkyrie Drive: Bhikkhuni est basé sur un projet multi-média similaire aux origines de Senran Kagura avec en production simultanés une série animée, un jeu mobile et un jeu console (Bhikkhuni). Valkyrie Drive raconte l’histoire de jeunes femmes aux formes généreuses capturées sur une ile où leur pouvoir est de se transformer en arme pour se combattre et survivre. Contrairement à Senran Kagura, la série animée propose une histoire originale mais celui-ci contient du contenu érotique qui n’était pas présent dans la première série animée Senran Kagura. Quant au jeu sur PSVita il s’agit d’un jeu d’action beat’em up dans un environnement 3D. Néanmoins le gameplay est bien moins énergique et profond. On perd aussi la pâte esthétique de Yaegashi pour une bien moins originale et une histoire pas franchement intéressante.
UPPERS est aussi un jeu d’action beat’em up 3D avec cette fois-ci des héros masculins au lieu de féminins. Le concept reste globalement le même avec des jeunes hommes qui se battent pour savoir qui est le plus fort sur une île dominé par la violence. Le jeu n’a jamais eu de sortie occidentale sur PS Vita. Un portage PS4 avait néanmoins été annoncé pour l’occident avant d’être finalement annulé au profit d’une version PC occidentale uniquement.
III/ Les suites et le début de la fin
A/ Les épisodes sur consoles de salon
Après un épisode Estival Versus en demi-teinte, le prochain épisode sorti en 2017 au Japon, Peach Beach Splash va aller encore plus loin dans le côté grivois en plaçant l’intrigue du jeu dans le cadre d’un championnat de t-shirt mouillé entre les héroïnes. Le jeu introduira néanmoins un nouveau gameplay qui se rapproche plus d’un TPS en arène à coup de pistolet à eau, un peu comme ce qu’a pu proposer Splatoon. Mis à part cette nouveauté de gameplay, on retrouve encore les mêmes gimmicks au niveau de l’histoire, de la personnalisation etc. Le jeu ajoutera même un mode VR pour visualiser les personnages dans différentes positions et différents habits en réalité virtuelle. Cet épisode inclura d’ailleurs un nombre record de personnages en DLC qui proviennent de collaboration avec pas moins de 11 nouvelles héroïnes provenant d’autres médias.
La même année, Senran Kagura reviendra sur console Nintendo Switch pour un spin-off : Shinobi Refle : Senran Kagura. Cette fois-ci la formule n’a plus rien à voir car il s’agit désormais de ce qu’on pourrait qualifier de jeux de drague. La particularité du jeu sera de vouloir utiliser les vibrations HD des Joycon lors des phases de « massages » des personnages qui permettent de « toucher » les protagonistes féminins.
C’est aussi cette année que la série a dépassé les 1.65 millions de jeux vendus dans le monde sur l’ensemble de la saga, à cette occasion Takaki s’en félicitait sur son Twitter en ajoutant que “personne n’y croyait et on estimait que les ventes n’allaient pas dépasser les 30 000 exemplaires vendus”.
L’année 2018 sera l’année des derniers épisodes en dates avec tout d’abord un autre jeu Switch : Peach Ball: Senran Kagura. C’est encore un spin-off puisqu’il s’agit d’un jeu de Pinball. Ici, quelques personnages connus de la série seront habillés en animaux, placés au centre de la table de pinball et réagiront en fonction de vos actions. Le jeu dispose néanmoins d’un mode histoire à l’instar des précédents jeux.
Enfin, la PS4 accueillera Senran Kagura Burst Re:Newal, qui n’est ni plus ni moins un remake total du premier Senran Kagura Burst de la 3DS en adoptant le gameplay action en 3D des épisodes PS Vita. Cet épisode fut un tournant important pour la série puisqu’il s’agit du premier qui a dû être censuré pour sa sortie occidentale. En effet, les règles de Sony en termes de contenus à caractère sexuel ayant changé pendant la période entre la sortie japonaise et l’occidentale.
Depuis le premier épisode il était possible depuis le vestiaire d’utiliser l’écran tactile ou des mains virtuelles pour toucher le personnage sur la tête, la poitrine, etc. Ce mode appelé « Intimacy Mode » a dû être retiré de la sortie occidentale de ce jeu.
B/ Senran Kagura 7EVEN
Depuis Senran Kagura Peach Beach Splash en 2017, les jeux Senran Kagura sont estampillés Honey ∞ Parade Games. Il s’agissait d’une division au sein de Marvelous, avec Takaki à sa tête, qui était dédiée à la supervision et le développement des jeux Senran Kagura.
Cette même année est annoncée le prochain volet de la série à destination de la PS4, il aurait dû être la suite des aventures des héroïnes et non pas un remake ou un spin-off, avec un tout nouveau moteur graphique. Ce nouveau jeu avait pour nom de code : 7EVEN car il s’agissait du 7ème épisode canonique.
En parallèle, la direction de Sony décide de ne plus laisser passer tout ce qui peut se faire en termes de contenu salace de la part de développeur japonais sur ses consoles. Le premier jeu qui a servi de bouc émissaire aura été Omega Labyrinth qui a du tout bonnement être annulé sur PS Vita car Sony interdisait sa sortie pour cause de contenu non approprié.
Il faut savoir que jusque-là en termes de contenu violent, sexuel, drogue, etc. Sony et les autres constructeurs se reposaient sur l’avis des organismes de qualification des jeux, tel que PEGI en Europe. Seuls ces organismes indépendants avaient leur mot à dire si un jeu avait le droit de sortir ou non sur une console.
Face à ses nouvelles règles, Takaki annonce en interview en février 2019 que le jeu 7even doit être rebooté pour répondre aux exigences de Sony. Il annoncera finalement quelques semaines plus tard qu’il démissionne de son poste chez Marvelous pour aller chez Cygames.
Depuis, le jeu a été mis en pause indéfiniment et le studio Honey ∞ Parade aura œuvré sur un seul nouveau titre : Kandagawa Jet Girls sur PS4 en 2020. Il s’agit aussi d’un projet cross media très proche des thématiques de Senran Kagura mais cette fois les protagonistes féminines se défient sur des jet skis.
C/ Les collaborations
La popularité grandissante de la série Senran Kagura lui aura permis de faire de nombreuses collaborations de tout type, dont une qui aura un impact sur le futur de la série.
Comme dit précédemment, Estival Versus a été l’occasion de voir des personnages de Guan Yu, Lu Bu et Sun Ce de Ikki Tousen ainsi que Ayane de Dead or Alive.
Mais c’est l’épisode Peach Beach Splash qui bat des records avec 11 personnages issus de collaboration :
- Super Sonico, chanteuse virtuelle et mascote de Nitroplus
- Ayane, Marie Rose et Honoka de Dead or Alive
- Guan Yu, Lu Bu, Lu Meng et Sun Ce de Ikki Tousen
- Ranka et Rinka de Valkyrie Drive : Bikkhuni
- Neptune de la série des Hyperdimension Neptunia
Ces collaborations ont eu lieu dans les deux sens puisque on retrouve les personnages de Senran Kagura dans d’autres jeux.
Dans le jeu de combat Nitroplus Blasterz: Heroines Infinite Duel on retrouve énormément de collaboration avec notamment des personnages de Fate, Arcana Heart ou Super Sonico mais surtout Homura de Senran Kagura en personnage jouable.
Le jeu Dead or Alive 5 Last Round aura accueilli un ensemble de 16 costumes inspirés des personnages de Senran Kagura, ceux-ci étant destructibles tout comme dans la série originale.
Encore dans un jeu de combat, le développeur Arc System Works a sorti en 2018 le jeu BlazBlue: Cross Tag Battle dans lequel on retrouve un mélange de leur grandes séries de jeux de combat, soit Blazblue, Persona 4 Arena, Under Night et RWBY. Avec les mises à jour, d’autres licences ont été ajoutées avec notamment Arcana Heart mais surtout Senran Kagura via le personnage de Yumi.
D’autres jeux de l’éditeur Marvelous auront le droit à des collaborations avec notamment le personnage de Daidoji de Senran Kagura dans le jeu PS Vita UPPERS de Takaki. Kandagawa Jet Girls de Honey Parade a aussi eu le droit à des DLC ajoutant 8 personnages de Senran Kagura.
Finalement, une des collaborations les plus fructueuse aura été avec la série des Hyperdimension Neptunia. Il faut savoir que la série des Neptunia a débuté sur PS3 et a connu ses lettres de noblesse sur PS Vita, à l’instar de Senran Kagura, avec pas moins de 8 jeux puis des suites sur PS4 tout comme Senran Kagura.
Plusieurs de ces jeux seront même développés par Tamsoft, aussi à l’œuvre sur l’ensemble des jeux Senran Kagura.
Les jeux Neptunia parodient l’industire du jeu vidéo, Neptune étant d’ailleurs inspiré de la Saturn de SEGA. Dans ces parodies on retrouve des personnages parodiant des consoles mais aussi des éditeurs de jeux et notamment l’éditeur Marvelous. Ce personnage nommé MarvelousAQL (comme l’ancien nom de l’éditeur) a pour particularité d’avoir un design proche de Asuka de Senran Kagura et sa voix est doublée par l’actrice doublant Asuka.
Cette entente amicale entre Marvelous et Compile Heart (éditeur des Neptunia) donnera lieu à une bien plus grande collaboration en 2021 avec un tout nouveau jeu qui sera un mélange des univers de Senran Kagura et Neptunia dans un jeu d’action très proche du gameplay des précédents jeux de Tamsoft.
Conclusion
La série des Senran Kagura aura eu un destin assez tumultueux avec un début difficile où très peu de gens ont cru dans le projet mais finalement la série aura su trouver son marché avant de se reposer sur ses acquis et d’exacerber au maximum le côté licencieux du jeu pour finalement presque complètement disparaitre face à la vague de censure que les studios japonais ont éprouvé de la part de Sony.
Cependant la série n’est pas encore complètement morte puisqu’un autre éditeur que Marvelous, Compile Heart, tente de faire revenir la série via un cross-over avec une de ses séries populaires, Hyperdimension Neptunia.
Quant au créateur de la série il est désormais en place chez un autre éditeur, Cygames, et est en charge d’un jeu qui a pour nom de code Project Awakening. Il s’agit d’un jeu d’action RPG annoncé en 2018 qui a pour thème l’héroïque fantaisie, donc bien loin de ses précédents titres.
Senran Kagura est donc une série qui a marqué une époque où les jeux japonais de niche ont pu se faire une place de choix dans les ludothèques des joueurs occidentaux qui étaient à la recherche de nouvelles expériences sur la PS Vita. Cette série de jeu ayant eu ses heures de gloires au même titre que les Hyperdimension Neptunia, Danganronpa ou Persona sur cette console.
– Marcaeg –
___________________Laisser un commentaire
Restez au courant de l'actualité de la PS Vita en vous inscrivant à notre newsletter.
Bonjour, il y a une coquille : « mais provient à la base un projet cross-media apparu en 2011 avec un premier jeu vidéo « , il manque visiblement un « D apostrophe ».
Merci, nous allons procéder à quelques corrections sur ce gros dossier !
Estival versus en français ? Vraiment ?
Merci pour ta vigilance. Confusion avec Peach Beach Splash. C’est corrigé !
Pour ma part j’adore cette série, et je la prend au sérieux
Je trouve que les personnages sont attachant (et pas que pour les boobs), que l’histoire est assez intéressante et que le gameplay est de qualité, en plus de s’amélioré au fur et a mesure des jeux.
De plus je pence qu’abandonner une licence comme celle là, aussi spécial, qui a sut malgré le coquin, trouver un publique jusqu’en occident, serai une horrible erreur.
C’est pas parce que Sony est lourd avec sa censure débile, qu’il faut abandonner, de plus Nintendo a crier haut et fort qu’il n’allai pas censurer les jeux, donc le mieux c’est d’aller là-bas en plus que les SK (Senran Kagura) ont déjà eu des opus sur des consoles Nintendo.
Pour finir j’espère que la série ne s’arrêtera pas et qu’elle continuera d’être ce qu’elle est ¦)