[Test] Prince of Stride : la course de l’extrême sur PS Vita

Article mis à jour le 5 mars 2019.

Prince of Stride est un projet cross-média lancé par Kadokawa Shoten et Dengeki Girl’s Side. À l’origine, c’est une série de romans publiée par ACSII Media Works en 2012. Le succès est suffisamment important pour qu’un jeu vidéo soit mis en chantier avec une sortie à l’été 2015 sur PSVita ainsi qu’un manga. Enfin, en 2016 sort Prince of Stride: Alternative, adaptation animée en 12 épisodes réalisée par le studio Madhouse.

Comme vous pouvez le constater, Prince of Stride n’est pas originellement un otome game et le jeu n’en est d’ailleurs pas réellement un. Évidemment il y a de la romance mais le jeu se centre plus sur l’aspect sport et simulation, ce qui a apparemment déconcerté par mal de joueuses.

M’étant procuré l’édition limitée, sachez que cette dernière est plutôt intéressante : la box est soignée et le contenu loin d’être naze. En plus du jeu, vous aurez droit à l’habituel drama CD, un livret de présentation des personnages ainsi qu’un Blu-Ray comportant le making-of du projet Prince of Stride. Et franchement c’est plutôt un bonus loin d’être ridicule.

— Synopsis —

Nana Sakurai est une jeune lycéenne qui s’est prise de passion pour le Stride, un sport de course de relais extrême. Arrivée à l’Académie Honan à Tokyo, elle décide de rejoindre le club du lycée. Manque de bol, ce dernier est déserté par les membres. Devenue manager du club, Nana en reprend les rênes. Objectif : remporter l’EOS (End of Summer), une compétition de Stride entre différents lycées. Rien ne sera cependant facile et la compétition est bien plus féroce que prévue. Le club de Stride de Honan réussira t-il à remporter l’EOS ?

— Les personnages —

Nana Sakurai : L’héroïne de Prince of Stride. Nana est passionnée par le Stride mais malheureusement pour elle, ce sport est souvent exclusivement masculin. Désireuse de rejoindre le club de Honan, suite à une vidéo publiée sur internet, elle déménage à Tokyo chez de son oncle. À son arrivée, le club de Stride est bien vide mais avec le soutien de Riku et Takeru, elle devient la “relationner” de l’équipe.

Takeru Fujiwara : Considéré comme un des meilleurs coureurs du Stride dans la catégorie des moins de 15 ans, Takeru est passionné et ne vit que pour ce sport. Il ne comprend pas toujours  les difficultés rencontrées par le club et ne se montre pas toujours tendre avec ses coéquipiers. Il se prend d’ailleurs souvent le chou avec Riku à ce sujet. Il est en conflit avec son père qui ne voit pas l’intérêt de ce sport.

Heath Hasekura : lycéen en dernière année, il est le capitaine du club de Stride mais fait face à la pénurie de coureurs. L’arrivée de Nana, Riku et Takeru lui redonne foi au succès du club. Il est ami avec Kyosuke et Tomoe, frère de Riku avec qui il courait avant que le club s’effondre à cause d’un incident. Il est à moitié anglais par sa mère et a deux sœurs qui bossent dans la mode.

Hozumi Kohinata : En deuxième année, il est réputé pour ses capacités physiques spectaculaires plutôt que sa vitesse. Meilleur ami d’Ayumu, il se soucie beaucoup de lui et des autres. Son apparence plutôt féminine fait que Diane, l’une des sœurs de Heath, adore l’habiller avec des vêtements de femme, au grand dam de Hozumi qui aimerait bien être considéré comme “sexy”.

Kyosuke Kuga : lycéen de troisième année, il courait l’an passé avec Heath avant qu’un incident l’éloigne du club. Après certains évènements, il est sollicité pour reprendre sa place afin que Honan retrouve de sa superbe. D’un naturel plutôt froid, il n’est pas réellement proche des membres du club.

Reiji Suwa : Membre du club de Stride du lycée Saisei, il est également membre d’un groupe d’idol : Galaxy Standard dont les membres sont aussi des coureurs. Rencontrés lors d’une séance de mode chez la soeur de Heath, les membres de Saisei et Honan vont, bien loin d’être des rivaux, lier une solide amitié. Reiji, lui, ne tarde pas à s’intéresser à Nana, seule fille dans ce milieu exclusivement masculin.

Riku Yagami : Dans la même classe que Nana et Takeru, Riku rejoint le club de Stride plus ou moins sous la force. En effet, le jeune homme n’est pas confiant, vivant dans l’ombre de son frère Tomoe. Cependant, voyant que le club est en difficulté et face à l’insistance de Takeru, Riku reprend confiance, devenant un des piliers de l’équipe. Il est en effet un prodige du Stride et ça depuis son enfance…

— Cours et ne regarde pas derrière toi !  —

Prince of Stride est un visual novel de sport. Voilà, si vous avez vu le tag otome game sur la fiche du jeu, ne le prenez pas trop à cœur. Le jeu se focalise bien plus sur les courses de Stride et l’amitié qui relie notre groupe. C’est un choix entièrement assumé qui vient surtout du support original. Pour autant, on s’attache à notre équipe qui doit affronter de nombreuses épreuves. Les amateurs d’animes de sport y trouveront rapidement leur compte. Amitié, rivalité, disputes, moments de joie, tout y est !

Chaque personnage possède sa propre histoire et ses problématiques. Pour le coup, la thématique familiale prend une place importante, que ce soit dans la rivalité entre frères pour Riku et Tomoe, l’acceptation de sa passion par sa famille pour Takeru ou même la prise de responsabilité face aux drames de notre vie pour Hozumi. La compétition EOS a beau prendre une part importante dans le jeu, on est très vite attendri par les difficultés rencontrées par les personnages. Les deux derniers matchs de la compétition sont d’ailleurs à chaque fois des évènements importants autant sportivement que personnellement.

En choisissant une approche plus axée sur la compétition et le visual novel classique, Prince of Stride promet une aventure humaine ou chacun en sort grandi. Si les thématiques ne sont pas différentes des animes de sport, que la romance n’est pas aussi originale que dans d’autres œuvres, le jeu s’en sort brillamment par sa qualité technique irréprochable, ses personnages attachants et son histoire aussi universelle qu’incontournable. Et autant vous dire que durant ces 50h passées avec le club de Honan, je n’ai qu’une envie : y retourner !

— Le système —

Prince of Stride est plus un otome game simulation qu’un simple visual novel. Ainsi, durant les quelques mois passés votre équipe, vous allez devoir monter leurs statistiques et le niveau de votre groupe. Selon le personnage que vous sélectionnez, vous augmentez également votre affection, nécessaire pour débloquer les events de sa route.

Pour autant, le jeu est loin d’être reposant et je dirais même qu’il est assez stressant puisque les compétitions reposent sur un système de mini-jeux. Durant les courses, vous devrez “matcher” lorsque les personnages doivent passer le relais à l’autre, ainsi que faire des choix stratégiques à temps limité pour faire tourner la course à votre avantage. Enfin, au dernier relais, vous devrez sélectionner pour chaque personnage des phrases qui vont encourager le dernier membre de l’équipe et maximiser vos chances de victoire.

Est-ce que c’est dur ? Oui et non. Cependant, si vous échouez aux relais, aux choix à temps limités et aux encouragements, votre résultat de course peut vous mener à un game-over… Je ne me suis jamais retrouvée dans cette situation mais le jeu se corse de plus en plus au fur et à mesure que vous avancez dans la compétition. Évitez donc d’avoir la tête en l’air à ces moments-là…

Évidemment, le jeu n’oublie pas d’être un visual novel (ainsi qu’un otome game) et vous aurez quelques choix de réponses (très peu en réalité) qui vont orienter la fin que vous obtiendrez pour les personnages. Il y a en a deux au total : la Strike end et la Normal End. La première route sera relativement longue (environ 20h) et le jeu se boucle en un petit 50h.

— Les graphismes —

Le point irréprochable pour Prince of Stride est la qualité de ses graphismes. Tous les personnages ont droit à des animations et au lip-sync, même les tertiaires que l’on voit une seule fois. Vous vous rappelez comment j’avais ragé dans Kenka Bancho Otome ? de voir que seuls les personnages principaux y avaient droit et que le reste était cantonné à des visages de poissons morts… Prince of Stride ne fait pas la même erreur! et le jeu est beau et fluide. On regrettera peut-être juste le fait qu’il y ait assez peu de CG même si les illustrations durant les courses sont très sympathiques, en plus de rendre certains moments forts.

À noter également que les Strike Endings sont animés, une petite surprise de fin sympathique qui montre que chez Kadokawa on a du budget 🙂 (même si c’est tout le temps la même scène, avec juste le garçon qui change).

— Avis final —

Prince of Stride est un coup de cœur. J’étais prévenue, en lisant diverses critiques que c’était bien plus un visual novel de sport plutôt qu’un pur otome game. Je dois avouer que j’ai été complètement conquise par le choix des développeurs. J’ai un faible pour les otome games où les personnages sont amis et montrent à quel point ils s’apprécient. J’ai même préféré les fins “meilleurs amis” de Kenka Bancho Otome

Je dois aussi vous avouer que j’ai complètement craquée pour l’esthétique du jeu et de voir un otome aussi soigné graphiquement fait du bien pour les yeux. Évidemment, ce n’est pas l’unique argument de Prince of Stride. Le jeu se démarque par une thématique assez peu commune dans les otome games, à savoir le sport avec une place particulièrement importante dans l’histoire. Le Stride est en effet un mélange entre la course de relais et le parkour et les courses se révèlent denses en émotion et en stress.

Au niveau des personnages, tous sont absolument adorables. L’amitié qui lie le club de Honan avec celui de Saisei est formidable, tout autant que la rivalité avec Ichijokan est redoutable. Sans renouveler le genre, les personnages possèdent chacun leurs propres problématiques au cœur du jeu.

Prince of Stride montre que les otome games peuvent s’affranchir de leurs codes habituels et proposer d’excellents visual novels. Sur bien des points, il partage avec Psychedelica of the Black Butterfly les mêmes caractéristiques : des visual novels teintés de romance.

Prince of Stride

9.4

Gameplay

10.0/10

Graphismes

10.0/10

Son

10.0/10

Durée de vie

10.0/10

Histoire

7.0/10

Les plus

  • Une qualité technique remarquable
  • Des personnages attachants
  • Les courses sont immersives et passionnantes

Les moins

  • Des routes qui se répètent un peu

Enid

Joueuse de visual novels et d'otome games.

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2 commentaires sur “[Test] Prince of Stride : la course de l’extrême sur PS Vita

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