Psychedelica of the Black Butterfly (appelé Kokuchou no Psychedelica en japonais; la psychédélie des papillons noirs) est un visual novel de type Otome développé par Sting (Utawarerumono, Date a Live) et publié chez Otomate (notre bon vieux copain). Ce test a été réalisé sur la version américaine publiée par Aksys Games le 27 avril 2018, mais le jeu était sorti en 2015 dans les contrées japonaises. Il est dans le projet des 4 localisations d’Aksys de cette année, avec Code Realize Future Blessings, Haitaka no Psychedelica et 7’Scarlet.
Ce titre m’a intrigué pendant un long moment jusqu’à ce que j’apprenne sa venue en langue anglaise chez nous. Je n’en avais entendu que du bien, alors je me suis lancée ! Et je n’ai pas été déçue sur ce coup là. Passons au vif du sujet !
Histoire
Pendant qu’elle tombait de plus en plus profondément dans la noirceur, elle pouvait entendre le son de la pluie. Elle entendit un cri bestial durant sa descente.
Lorsqu’elle se réveilla, la jeune fille se trouvait dans un manoir de style occidental. Un inconnu et terrible monstre lui couru après et l’attaqua, confuse. Pendant qu’elle échappait à la bête, elle pensa :
« Quel est cet endroit ? Qui suis-je, de toute manière ? »
Ayant perdu quasiment toutes sa mémoire, elle rejoignit un groupe d’hommes dans la même situation. Ils portaient tous d’étranges pistolets en guise d’arme. À partir de là, avec leurs vies en jeu, ils devront participer à la « chasse aux papillons noirs » et collectionner les « fragments de Kaléidoscope » possédés par ces monstres. À l’intérieur du manoir où désespoir et trahison s’entremêlent, pourront-ils trouver l’espoir dans leur avenir?
traduction maison du site officiel du jeu.
Protagonistes
Hikage / 緋影 (cv. Ishikawa Kaitou)
Hikage est la première personne que Beniyuri rencontre dans le manoir et, comme elle, n’a aucun souvenir de qui il est. Il est calme, logique, perspicace et sarcastique, et même s’il ne veut pas nécessairement faire du mal aux autres, sa franchise et le fait qu’il se fiche un peu de ses compagnons (notamment lorsqu’on l’embête…Il faut savoir pardonner non mais!) font de lui quelqu’un d’assez distant. Néanmoins, sa capacité à garder la tête froide même dans des situations difficiles fait de lui un allié fiable, et tout naturellement, il finira donc par devenir le leader du groupe.
Je recommanderai de faire la route d’Hikage en premier c’est les guides qui le disent; sachez qu’il a l’honneur de posséder la plus longue route. Route qui doit durer environ 2h, selon votre vitesse de lecture bien entendu. Je vous vois venir: qu’est-ce que c’est ce visual novel avec des routes aussi minuscules ? Et bien, autant annoncer la couleur direct; Psychedelica of the Black Butterfly est un jeu court. Même très court. Il m’a fallu une petite semaine pour le terminer en entier (20h)… Ce que ne laisse pas beaucoup de place au développement de l’intrigue.
Le personnage d’Hikage peu paraître ennuyeux au premier abord, mais devient plutôt intéressant (voir très intéressant) par la suite. Pour garder du mystère et l’envie de faire flamber votre carte bleue, je vais m’abstenir et ne pas dévoiler une des meilleures parties du scénario. J’ai trouvé plutôt dommage le fait qu’il soit autant mis en avant par rapport aux autres… D’accord il est sur la jaquette, mais il reste assez « basique » (comme 99% des perso d’otoge de toute manière). J’aurais aimé m’attacher davantage à lui, mais son côté stoïque, bien que mignon par moments, m’a plus laissée de marbre qu’autre chose. Par contre je ne vais pas vous cacher que son seiyuu m’a fait fangirl grâce à son excellent doublage (thanks Otomate et leur casts) !
Kagiha / 鉤翅 (CV. Toriumi Kousuke)
On pourrait appeler Kagiha le «grand frère» du groupe. Il a une personnalité douce et parle assez doucement, donc malgré sa grande taille, il est pacifiste et préfère ne se battre que s’il est obligé de le faire. Il semble s’inquiéter et s’occuper des membres du groupe, et joue parfois le rôle de médiateur lorsque certains deviennent un peu turbulents (n’est-ce pas Yamato et Karasuba///shot).
Premièrement: il est adorable. Deuxièmement: il est adorable. Troisièmement: il est adorable. Je vais pas vous écrire un roman sur ce personnage, mais sachez qu’il mérite de l’amour. Il prend réellement soin de Beniyuri tout au long de l’aventure, c’est d’ailleurs le seul qui lui tourne autour pour la protéger (et non pas pour la bai- hein Karasuba…). Son passé est touchant et mignon, et les différentes fins m’ont beaucoup émue, j’ai réussi à lâcher quelques larmes (et ça faisait un moment qu’un otoge ne m’avait pas fait cet effet). La route est d’ailleurs bien en continuité avec la route principale, ce qui fait qu’on ressent moins de manque. J’attends quand même un fandisk, pour plus de contenu ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Niveau doublage on est sur du Kousuke Toriumi; excellent, beau, magistral. Un des mes seiyuus favoris, sa voix douce m’apaise beaucoup !
Karasuba / 鴉翅 (cv. Kakihara Tetsuya)
Enthousiaste et sociable malgré la situation, Karasuba semble beaucoup taquiner les gens, surtout Beniyuri avec qui il flirte nonchalamment sans se soucier de l’avis des autres. Il a l’air désinvolte à première vue, mais est en réalité quelqu’un de pessimiste et pragmatique qui garde ses véritables intentions pour lui seul. Il ne fait donc pas vraiment confiance aux membres du groupe.
Que dire de Karasuba. Une route finie en même pas une heure, plutôt bâclée voire inutile. Autant vous dire que ce personnage m’a extrêmement déçue. J’aurais aimé m’attacher davantage à lui, mais vous savez, c’est le type qui change de caractère dès qu’on rentre dans sa route (et pas en bien). A part embêter (voir agresser) notre héroïne, il ne fait pas grand chose d’autre… Je reste de marbre. (et pourtant, j’aimais bien son seiyuu preuve que la voix ne fait pas tout, n’est-ce pas Milky.)
Yamato / 山都 (cv. Hosoya Yoshimasa)
Avec sa façon de parler franche et rude, son attitude conflictuelle (carrément tsundere), Yamato peut sembler assez intimidant et ne fait pas vraiment partie des gars les plus sympathiques, à première vue. Il est le contraste complet d’Hikage. Là où Hikage est calme, Yamato est impétueux et panique rapidement, et lorsque Hikage préfère planifier ses actions, Yamato laisse plutôt ses émotions le guider… Sans surprise, ils s’affrontent souvent et semble rivaux. Il est l’un des personnages qui exprime le plus son désir de récupérer ses souvenirs et de trouver un moyen de vite sortir de cette situation. Il s’affronte régulièrement avec Karasuba, ce qui donne un ship assez mignon je dois dire (laissez mon esprit de fujoshi loin de tout ça, bon dieu).
J’ai réellement apprécié le développement de leur histoire, et de la romance. Tout était assez bien jaugé, et cohérent. Ca m’a fait plaisir de voir quelque chose de non malsain, de mignon, de frais. C’est d’ailleurs l’impression que j’en garde; de la fraîcheur. Puis son caractère tsundere est à croquer je dois dire. Une très bonne surprise !
Monshiro /紋白 (cv. Matsuoka Yoshitsugu)
La mystérieuse personne au masque de kitsune (renard) qui a sauvé Beniyuri et Hikage au début du jeu. Il n’est pas très bavard (voir pas du tout), on ne sait donc pas si il est réellement un ami ou un ennemi, alors les autres conseillent souvent à l’héroïne de ne pas lui faire confiance parce qu’il pourrait être lui-même le Maître du manoir. Son caractère est juste adorable, et extrêmement attendrissant. Je veux juste le protéger, et mettre ma main dans ses cheveux (´ ∀ ` *) j’sais pas ça semble fuwafuwa
Monshiro est la définition même de la mignonnerie. Il ferait tout pour protéger notre héroïne, mais ce n’est pas un amour toxique comme celui de Karasuba. Il est pur. D’ailleurs, son prénom signifie armoiries blanches, ce qui renforce l’impression de pureté je trouve. Parlons aussi du doublage: de la pure qualité mesdames messieurs, du Matsuoka Yoshitsugu, j’approuve. Une douceur. Il doit sûrement être mon personnage favori avec Kagiha.
Système
La fameuse flowchart
Un des côtés original de Psychedelica of the Black Butterfly, c’est qu’il possède un système de flowchart, une espèce d’arbre généalogique avec les branches du scénario.
Pour avancer dans l’histoire, il faudra vous munir de votre fameux pistolet (et oui, il sert bien à quelque chose) et aller chercher des points pour débloquer les différentes parties du scénario. Vous les obtiendrez en tuant des papillons (en gros c’est un mini-jeu ou faut taper comme un malade sur l’écran):
J’ai trouvé la chose assez bien foutue, pour une fois qu’un mini-jeu d’otome game est amusant! Je vous assure que c’est rare.
Bande-son et Illustrations
La bande-son a été composée par Hayashi Shigeki, qui a travaillé auparavant pour Date a Live et Utawarerumono (Sting). Elle est plutôt agréable, bien qu’elle ne m’est pas restée en tête comme celle de Ken ga Kimi ou de 7’Scarlet, deux autres titres qui en possèdent d’excellentes. Elle colle néanmoins parfaitement avec cette fameuse impression de désespoir ! L’opening est interprété par le groupe de rock SCREEN Mode, qui est entre autre connu pour avoir interprété plusieurs openings d’animes (Kuroko’s Basket, Bungou Stray Dogs, Shokugeki no Souma…). C’est plutôt catchy et entraînant, très agréable à écouter. ^^
Nous avons Yuiga Satoru au character design, une illustratrice qui s’est occupée de Haitaka no Psychedelica, et de divers drama CDs et mangas. Elle est extrêmement douée, aussi bien au niveau des sprites, arrière-plans et CGs. Je prie pour que d’autres jeux sortent avec ses illustrations 🙂
Impressions finales
Psychedelica of the Black Butterfly est un véritable ascenseur émotionnel, malgré le manque de cohérence dans la romance. Le scénario reste bien ficelé et vous serez surpris des nombreuses révélations. Je n’ai pas réussi à lâcher ma console; je l’ai fini en presque 1 semaine !
Ce jeu essaie de nous plonger dans une ambiance de désespoir, et de non-retour lié au sombres passés des protagonistes. Et ça marche ! J’avais peu d’espoir après la sortie de Bad Apple Wars quant au niveau du sentiment d’oppression que pouvait offrir un otome game (même si j’ai joué à pas mal d’autres titres entre temps), car pour moi le roi du visual novel à ce niveau là restera sans contexte la série Danganronpa (mais bref ça n’est pas le sujet). Je vous le conseille donc à 100%, si vous aimez ce côté « désespoir » qui me tient beaucoup à cœur. Je souhaiterais qu’un fandisk voit le jour, mais ça ne risque pas d’arriver avec les plans prévus par Otomate (aka passer sur Switch après l’échec de la PS4). Néanmoins, une suite est sortie; Psychedelica of the Hashen Hawk, dont je ferai également la review !
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout ! On se retrouvera bientôt avec mon avis sur 7’Scarlet (ノ◕ヮ◕)ノ*:・゚✧
Psychedelica of the Black Butterfly
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