Article mis à jour le 17 juillet 2022.
Ultracore devait être disponible en 1994 sous le nom de Hardcore avant que le projet soit abrogé par son éditeur Psygnosis. Le studio de développement de l’époque, DICE (Battlefield, Mirror’s Edge…), avait donc jeté l’éponge et c’est aujourd’hui, 26 ans plus tard, que le titre renaît de ses cendres sur PS Vita grâce à Strictly Limited Games et ININ Games. L’attente est-elle justifiée ? Partons à la découverte d’Ultracore, un Run ‘n Gun qui sent bon la console 16 bits !
Mais avant, un peu d’histoire…
Mais comment est-il possible qu’un jeu des années 90 puisse ressortir de nulle part aujourd’hui ? À l’époque, DICE (nommé alors Digital Illusions Creative Entertainments) n’était qu’un petit studio de chevelus suédois qui pondait des titres sur Amiga, Mega Drive et Super Nintendo.
L’un de leur projet était un jeu de plateformes prometteur appelé Ultracore. Celui même qui a été annulé à la dernière minute par son éditeur. Car en 1994, Psygnosis était peu confiant dans ce titre développé pour Mega Drive. La première PlayStation pointait le bout de son nez et Sega perdait les joueurs avec le 32X et autres Mega CD, si bien que le projet de DICE a finalement été mis à l’écart. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
De nombreuses années plus tard, l’éditeur indépendant allemand, Strictly Limited Games, réussit à mettre la main sur une version presque terminée du jeu pour ensuite annoncer qu’il trouverait un moyen de l’achever et de le publier. Après avoir contacté d’anciens employés de DICE, le fondateur de la société leur donna un véritable kit de développement Mega Drive leur permettant de terminer le jeu.
C’est ainsi que sort Ultracore sous forme de ROM Mega Drive et de cartouche de reproduction. Il a ensuite été porté pour des consoles actuelles telles que la PS4 ou la Switch, en se payant le luxe d’être disponible en versions physiques. Concernant la PS Vita, après une période de flottement, le jeu arriva finalement uniquement sur le PlayStation Store. Et c’est mieux que rien !
Passons aux choses sérieuses
Avant toute chose, ce jeu exhumé des années 90 implique de se replonger dans l’époque : gros pixels, puce sonore et bruitages d’un autre temps et affichage en 4:3 avec bandes noires sur les côtés. Tout y est !
Mais qu’allons nous faire dans ce bourbier ? Dans un futur qu’on jugera proche ou lointain (au choix), le héros que nous incarnons est envoyé pour nettoyer une base secrète infestée d’ennemis. On se retrouve donc très rapidement dans le feu de l’action, le temps de découvrir les touches pour la jouabilité.
On se dirige avec le joystick gauche ou la croix directionnelle. Le tir peut être déclenché avec le joystick droit, exactement comme un twin-stick shooter, mais il est également possible d’utiliser la touche carré pour cela. Sauter se fait avec la touche R ou la croix. Enfin, l’arme spéciale s’utilise avec la touche L. Vous l’avez compris, il y a deux modes de maniabilité proposés, à vous de choisir la plus confortable (ou la plus bourrine, selon votre humeur).
Ultracore et ultra canardage
Une fois familiarisé avec la maniabilité, nous voici au plus profond de cette base secrète. Nous devons littéralement tirer sur tout ce qui bouge. Les ennemis apparaissent de tous les recoins de l’écran et tentent de nous ralentir dans notre progression. Mais rien de bien compliqué car ils suivent la plupart du temps des schémas de comportement qu’il est facile d’esquiver.
Il y a aussi de nombreux secrets à découvrir, des cartes à dénicher pour ouvrir des portes, ou encore des pièces à récupérer. Les armes à notre disposition sont toutes très puissantes, ce qui rend la progression assez plaisante. Dans l’ensemble, le gameplay est excellent, même s’il faut souvent se taper des allées et venues dans les niveaux pour récupérer des objets nécessaires à l’avancement.
De la même manière où, visuellement, on se croirait vraiment sur Mega Drive, Ultracore ne déroge pas à la règle avec l’ambiance sonore. Il s’agit de la même bande son que celle qui aurait été utilisée sur la version originale, ce qui signifie qu’elle a été composée en tenant compte de la puce sonore de cette console. Ce n’est pas mal, mais ce n’est pas non plus incroyable. Le jeu nous propose tout de même de choisir entre une musique de style SFX ou CD ou les deux à la fois. Rien de bien révolutionnaire non plus à ce niveau là, mais on apprécie.
Petit détail amusant, la sauvegarde est proposée avec un code de lettres et de chiffres qui s’obtient à la fin d’un niveau. Il ne restera plus qu’à le noter sur un morceau de papier afin de pouvoir l’utiliser en le saisissant dans le menu d’accueil. Comme au bon vieux temps.
Conclusion
Ultracore est un jeu d’action qui ravira les plus âgés d’entre nous, tout en restant accessible aux plus jeunes sous réserve de s’habituer à l’ambiance datée d’une autre époque. On a l’impression d’avoir un petit morceau d’histoire vidéoludique qui aurait pu ne jamais être disponible sur notre chère PS Vita. Les équipes de Strictly Limited Games et INNI games ont fait un vrai boulot pour terminer le travail et porter Ultracore de la meilleure façon possible sur PS Vita.
On regrettera quelques aspects un peu répétitifs, comme par exemple les multiples allers-retours dans les niveaux pour trouver les cartes afin de débloquer des portes. La durée de vie reste toutefois intéressante avec un bon rapport qualité/prix même si le cross-buy n’est malheureusement pas de la partie. Dommage que nous n’ayons pas eu le droit à une sortie en édition cartouche sur PS Vita contrairement aux autres machines !
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Merci pour le test. Le système de sauvegarde par mot de passe, c’est juste un clin d’oeil ou il n’y a que ça pour continuer sa progression ?
Le système de sauvegarde repose uniquement sur des codes à entrer 😀
on oublie trop souvent que ce jeu était prévu aussi sur Amiga comme si Psygnosis ne créait que des jeux sur séga!!!!! http://hol.abime.net/4350
le développeur Digital Illusions a eu ses heures de gloire avec Amiga et pas la Megadrive ^^
Vous devriez lire l’interview du programmeur : https://www.lemonamiga.com/interviews/andreas_axelsson/ cela vous permettrait de rectifier l’origine du jeu
Merci pour la précision. Il faut dire aussi que l’éditeur avait choisi de + communiquer au sujet de la Mega Drive.
c’est un choix éditorial, je comprends