[Test] Metropolis Lux Obscura, meurtres et sexe au pays de Candy Crush

Si le studio Ktulhu Solutions ne vous dit rien, eh bien… c’est normal car à moi non plus. Mais comme cette équipe de développement est spécialisée dans les jeux pour adultes et que Metropolis: Lux Obscura est disponible sur notre chère PS Vita, on va regarder ça de plus près.

Porté sur cette belle console portable par les habitués de Sometimes You, le titre est arrivé en avril 2018 chez nous dans un anonymat relatif, à une période où de moins en moins de jeux voyaient le jour sur la machine (lisez plutôt « où Sony était de moins en moins enclin à accorder leur grâce divine pour la publication »). Malgré tout, quelques irréductibles arrivaient encore à forcer le passage. Allez, allons voir ce que ça donne.

Condition du test : réalisé majoritairement à partir d’une version PlayStation 4 puis sur PS Vita

Bar à striptease
Petite virée dans un bar classique… (capture PS Vita)

Bienvenue à Sin City

Si vous avez apprécié la ville sombre dans laquelle Bruce Willis, Mickey Rourke ou Jessica Alba faisaient des leurs, vous ne devriez pas être trop dépaysés en lançant Metropolis Lux Obscura. L’univers noir et blanc saupoudré de quelques couleurs marquantes nous met vite dans l’ambiance malsaine qui va nous entourer tout au long de notre périple.

Une porte de prison s’ouvre et on nous met dehors après des années passées pour un meurtre que nous avons toujours nié avoir commis. On se retrouve donc incarnant Jon Lockhart, ex-taulard de son état dans une histoire interactive retraçant un parcours vengeur.

Le titre propose plusieurs langues, dont les textes en français. Capture PS Vita.

Nous voici immédiatement lâché par le jeu face à cette ville corrompue car Jon n’a pas de temps à perdre. On se retrouve ainsi sur la carte d’un quartier.

Carte du monde
On sent que quelque chose de pas très catholique se passe par ici. (capture PS4)

Comme on peut rapidement le voir sur ce plan, il nous faut choisir plusieurs endroits au fil de l’histoire et interagir avec les différents protagonistes, que ce soit un parrain de la mafia, des prostitués ou des dealers. Le but : laver notre honneur et retrouver notre ex. Le style noir et blanc avec des transitions lentes et des cases de dialogues rappelle celles des comics et contribuent largement à l’immersion. On se prend facilement au jeu du suspens à essayer de deviner ce qui nous attend.

On se retrouve souvent dans des dialogues originaux. Capture PS4.

Et justement c’est là un bon point à souligner, car suivant les choix et directions que nous allons prendre, le jeu n’aura pas la même fin (quatre au total), la rencontre avec certains personnages n’ayant même pas lieu. Pour un jeu plutôt court et se déroulant en vase clos, c’est plutôt appréciable et à souligner.

La bagarre ! Capture PS4.

En revanche le jeu n’est pas à forcément mettre entre toutes les mains, pensons notamment aux plus jeunes. Bien qu’elle ne soit qu’une histoire interactive, rien n’est édulcoré. Ainsi les phases de dialogues seront très imagées. Le titre fait la part belle à la violence, à la nudité et même aux actes asexuels. La classification de Metropolis Lux Obscura est PEGI 16.

Vous trouverez bien plus indécent que ça dans ce jeu. Capture PS4. 

Sugar Crush dans ta face

Si le titre de ce test vous a semblé étrange (bah pourquoi Candy Crush), c’était évidemment pour titiller la curiosité mais pas seulement. En effet, Metropolis Lux Obscura ne se limite pas à être une simple histoire interactive. Il y a également des phases de combat. C’est là où le soft se démarque. Dans la majeure partie des rencontres que nous allons faire, s’en suit LA BAGARRE.

Phase de combat
Bah ils sont où les bonbons ? Capture PS4.

Nous  basculons alors sur un écran de combat face à un ou plusieurs adversaires. Nous avons une jauge de vie, une jauge de colère et un plateau semblable au jeu mobile annoncé dans le titre. Il faut assembler divers objets ensemble jusqu’à faire associations de trois minimum afin d’infliger des dégâts à notre adversaire. Si certains jetons s’avèrent redoutables, celui du pistolet notamment, d’autres peuvent nous soigner. Attention tout de même car certains peuvent nous provoquer des dégâts en plus de ceux infligés par votre ennemi.

Ce dernier quant à lui provoque des dégâts définis à l’avance tous les X tours de jeu en fonction de la difficulté. Le but est bien sûr de réduire les points de vie de notre adversaire à zéro avant que lui ne le fasse, sinon c’est le game over et il nous faut recommencer.

À l’issue du combat et de notre nécessaire victoire, le jeu offre la possibilité de gagner divers power-up. Transformer le jeton « poing » en « poing barbelé », gain d’un pourcentage de soin tous les X tours, transformer des jetons, bref la liste n’est pas exhaustive. Ceci ajoute une plus-value intéressante à un système plutôt bien pensé.

Équipement
Notre équipement et nos aptitudes évoluent au fil des bastons. Capture PS4.

En tout cas bien qu’indirect, le plaisir de la confrontation se fait malgré tout ressentir et la joie de balayer son adversaire est bien au rendez-vous.

Quelques précisions sur la version PS Vita

Même si ce test a été réalisé en majorité sur PS4, nous avons fait en sorte de comparer les différences notables avec le version PlayStation Vita. Globalement, le portage reste fidèle mais Metropolis Lux Obscura souffre d’une adaptation textuelle un poil trop petite à l’écran de la portable. Cela est vraiment dommage, d’autant plus que le titre fait la part belle à de nombreuses bulles de dialogues. Notons également des temps de chargement un peu plus longs.

Strip-teaseuse
Des textes un peu petits sur l’écran de la PS Vita. Rien à redire en revanche sur les illustrations !

Mis à part cela, le jeu profite de la fonctionnalité tactile de la PS Vita. Nous pouvons effectivement utiliser cette dernière dans bon nombre d’écrans, dont les fameuses phases de combat. Il est toutefois toujours possible d’utiliser les bonnes vieilles touches physiques.

Conclusion

Alors que peut-on reprocher à Metropolis Lux Obscura ? Si Red Art Games a bien distribué le soft au format physique sur PlayStation 4 (d’où la version de test, préférant le format boîte), malheureusement il n’aura eu droit qu’à une version dématérialisée sur notre chère PS Vita. C’est bien dommage car pour moi ce jeu avait largement sa place, au contraire de certains jeux bien moins qualitatifs ayant bénéficié de ce droit.

La version physique Red Art Games

Sinon, on pourrait reprocher une bande son qui n’est pas très marquante. Si elle accompagne bien les différents moments de l’histoire, elle n’est pas non plus très impactante. Peut-être que quelques sursauts de sound design auraient été les bienvenus pour soutenir les moments marquants de cette aventure.

Pour un prix de 7,99 Euros avec le cross-buy PS Vita/PS4, c’est un bon investissement pour 3 à 4 heures de plaisir. Nous avons une histoire intéressante, un mode de jeu original pour un contenu mature et en français qui plus est.

 

– Yohko_Kurama –
avec la participation de Seb.

Metropolis: Lux Obscura

7.99€
7

Gameplay

7.0/10

Graphisme

8.0/10

Son

6.0/10

Durée de vie

6.0/10

Histoire / univers

8.0/10

Les plus

  • Le style bande dessinée
  • Une histoire sombre
  • Textes en français
  • Plusieurs fins
  • Cross-buy PS Vita/PS4

Les moins

  • Une bande son en demie teinte
  • Un peu court
  • Textes trop petits sur PS Vita

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