Article mis à jour le 26 mars 2024.
A l’annonce de l’arrivée de STAY sur PS Vita, je dois bien avouer que le concept m’avait agréablement interpellé. Et comment. Nous voilà seul à pouvoir discuter en ligne à travers une interface textuelle avec un jeune homme qui, un peu comme dans le film Old Boy, se retrouve kidnappé et enfermé dans une pièce sans raison apparente.
Nous sommes donc son seul espoir et son unique contact avec le monde extérieur. Qu’apporte ce portage du jeu d’Appnormals par Ratailaika sur PS Vita ? Voyons cela de plus près avec notre test garanti sans spoiler, promis.
Une aventure épistolaire sombre et originale
STAY est une aventure où nous discutons avec Quinn, qui a été enfermé dans une sombre pièce où il n’y a qu’un ordinateur. Il a désespérément besoin d’aide, et nous sommes son seul espoir pour le sortir de cet endroit et ainsi découvrir qui est derrière son enlèvement. Nous ne pouvons donc pas contrôler le personnage, mais nous influençons ses choix en discutant avec lui à travers une interface austère faisant un peu penser aux débuts de l’Internet.
Et au niveau interface, l’ambiance est donnée dès le début. Sombre, froide et oppressante avec deux mystérieux compteurs temporels sur la gauche. Un premier, de couleur verte, va nous donner le temps passé dans le jeu, plutôt classique. Le second de couleur rouge va un peu plus loin puisqu’il va décompter le temps réel depuis l’initialisation de notre partie, ce qui signifie que si nous quittons le jeu pour vaquer à d’autres occupations, le jeu continuera, et ce compteur tournera.
Notre beau Quinn risque ainsi de se lasser de notre absence (un peu comme un Tamagotchi), de faire des choix stupides, ou pire, de nous envoyer chier promener une bonne fois pour toute. Il ne nous restera alors plus qu’à rattraper le désastre, ou tout simplement recommencer le chapitre.
Pour avancer dans l’aventure, l’interface textuelle ne nous laisse pas écrire ce que l’on veut à Quinn (oubliez vos idées farfelues), mais nous avons le choix entre diverses réponses prédéfinies qu’on peut librement lire avant de sélectionner celle qui nous semble la plus adéquate. Notre personnage réagit en fonction de son humeur du moment et de sa personnalité.
C’est ainsi qu’on le cerne un peu plus au fil du temps, il aura même tendance à facilement raconter sa vie et cela peut être très intéressant si on souhaite progresser dans le jeu sans brusquer ni froisser Quinn malgré sa situation difficile.
Notre comportement est donc important, puisqu’en fonction de celui-ci, la confiance accordée par notre interlocuteur est modifiée. A nous de choisir la meilleure approche à avoir. Compassion ou indifférence ? Gardons en tête que le game-over peut facilement faire son apparition en cas de mauvais choix. Il faudra alors recommencer le chapitre entièrement ce qui peut paraître un peu punitif il faut le dire, mais cela incite à se concentrer pour ne pas faire n’importe quoi et ainsi s’investir pleinement dans le jeu.
L’aventure ne se focalise pas seulement sur de longues sessions de textes, loin de là, car ces passages sont la plupart du temps le point de départ vers des énigmes à résoudre. Et c’est là que se trouve la principale difficulté de STAY. Certains de ces puzzles sont simples, d’autres beaucoup moins. Mais pour en avoir discuté avec d’autres joueurs, tout dépend vraiment de votre esprit de logique et si vous êtes habitué à ce genre d’exercice.
Blocs à déplacer, jeu d’échec en solitaire, livres à placer au bon endroit sont quelques unes des étapes qui vous attendent. Pas de mode d’emploi ni d’indice, on se sent parfois bien seul pour trouver la solution, à cela découle parfois deux issues : trouver un guide ou éteindre la console. Je ne vous recommande ni l’un, ni l’autre 😉
Une fois le mystérieux puzzle résolu, l’aventure continue et on passe la plupart du temps au chapitre suivant. Point intéressant, c’est à ce moment qu’on accède aux statistiques des autres joueurs. Pratique pour se comparer et voir si on est un psychopathe en puissance.
A travers ces 24 chapitres, nous avons largement de quoi faire avec STAY, puisqu’il faut compter environ 6 heures pour en venir à bout. Mais ce n’est pas tout, choix multiples obliges, il est possible de refaire l’aventure pour obtenir d’autres fins. Et ça tombe bien, il y en a sept différentes. De quoi faire niveau rejouabilité n’est-ce-pas ? Et ne croyez pas que le Platine tombera facilement…
Une ambiance sonore et visuelle très détaillée
Une attention très particulière a été portée sur l’ambiance, et cela ne concerne pas seulement la musique. Cette dernière, calme et oppressante à la fois, nous porte dans un environnement très spécial, encore plus si l’on joue dans le noir ou avec un casque (je recommande quoi qu’il arrive cette dernière option).
Les bruitages nous transportent eux aussi dans cette atmosphère qui n’a rien d’anodine. Allant des bruits de pas jusqu’aux sons de Quinn qui tape sur son clavier, lentement, ou rapidement. C’est ce genre de petits détails qui participent à une immersion totale dans le jeu et c’est bien appréciable.
Les graphismes en pixel-art sont tout bonnement très agréables à l’œil, malgré la palette de couleurs relativement sombre. De nombreux détails qu’on découvre au fil du jeu viendront nous titiller. Tout simplement une réussite.
Il est important de préciser, vous l’avez sûrement compris, que STAY aborde des thèmes peu joyeux comme la dépression, l’anxiété ou encore la solitude. Des messages d’avertissements très clairs sont indiqués lors des écrans de chargement. De ce fait, STAY est classé PEGI 16.
Conclusion
Maintenant que vous connaissez les mécaniques, il ne vous reste plus qu’à découvrir ce jeu.
STAY est le genre d’expérience addictive qui donne envie de tout abandonner dans sa vie personnelle pour avancer dans l’histoire et aider notre cher Quinn. Les sept fins possibles apportent une rejouabilité énorme, car il faudra environ 6 à 8 heures pour finir le jeu une première fois, je vous laisse faire le calcul. Dernier point, ne comptez pas faire 10% du titre pour faire tomber le trophée Platine, car ici, c’est au mérite et c’est exactement ce qu’on attend pour ce type d’aventure.
Compatible PSTV et intégralement en français, les raisons de ne pas craquer pour le titre d’Appnormals adapté par Ratalaika sont faibles, à moins que lire des textes à l’écran ne soient pas votre truc.
Et quand bien même, le parfait dosage entre les interactions épistolaires et les phases de réflexion avec les énigmes à résoudre, à difficulté évolutive, font de STAY un indispensable en 2018 sur PS Vita.
La dernière bonne nouvelle, c’est que STAY est disponible en version physique limitée sur PS Vita. Une sortie à ne pas manquer !
Stay
11,99 €Les plus
- 7 fins différentes, une très bonne durée de vie
- Histoire et concept totalement prenants
- La notion de temps qui passe même lorsqu'on ne joue pas
- L'ambiance sonore et visuelle
- Les phases de réflexion
Les moins
- Certains puzzles peuvent vite décourager
- Jouabilité un peu déconcertante sur PSTV lors de certaines énigmes
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Merci pour ce super test, très bien écrit comme d’habitude. Je voulais l’acheter sur le store mais finalement ça sera l’édition physique limitée!
Merci pour ta lecture !